693. AU MARÉCHAL DE FRANCE COMTE DE BROGLIE A PISEK.
Gross-Bitesch, 11 février 1742.
Monsieur. Je vous renverrai, dès que faire se pourra, le corps de M. de Polastron, selon que vous me dites avoir des ordres du roi de France pour le retirer à vous.35-1
Je n'entre point dans la discussion du fait, et je ne prétends point gloser sur la mauvaise grâce qu'il y a de retirer des troupes, lorsque les alliés marchent à l'ennemi.35-2 Ce fait grossira l'histoire des mauvais procédés et ne manquera pas d'animer merveilleusement mon zèle pour la cause commune. Je ne doute pas que, renforcé du corps de M. de Polastron, nous n'apprenions bientôt les succès brillants qu'auront vos entreprises. Je suis à jamais, Monsieur le Maréchal, votre affectionné
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
35-1 Ueber die Zusammenkunft des von Broglie gesendeten Grafen von Sachsen mit dem Könige in Gross-Bitesch am 9. Febr. vergl. des Grafen Brief an Broglie, Gross-Meseritsch 10. Febr., bei Vitzthum d'Eckstädt a. a. O. 436.
35-2 Schon am 27. Januar interpellirt der Marquis Valory den Marschall Broglie: „Comme il est nécessaire, M. le Maréchal, que je rende compte à la cour de tout ce qui concerne ce prince auprès duquel le Roi m'a envoyé, je vous prie de me mander positivement quelles sont vos intentions relativement à ce qui le concerne, afin qu'en étant instruit, je puisse mettre Sa Majesté en état de décider si elle a dans la personne du roi de Prusse un allié fidèle et zélé, ou si ses généraux ont arrêté, par de justes raisons, l'effet de la bonne volonté qu'il marque dans une occasion si importante“ (Campagne des maréchaux de Broglie et de Belle-Isle III, 288).