850. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A PRAGUE.
Camp de Czaslau, 18 mai 1742.
Monsieur. Je vous adresse ci-joint mes lettres pour Messieurs les maréchaux de Belle-Isle166-1 et de Broglie, dans lesquelles je leur fais part de la victoire complète que j'ai remportée hier sur l'armée ennemie, sous les ordres du prince Charles de Lorraine et du maréchal de Königsegg.
Je suis persuadé que cette nouvelle leur sera autant agréable qu'à vous, Monsieur; et comme cet événement doit jeter l'armée de Lobkowitz dans une grande consternation, j'espère que M. le maréchal de Broglie s'en prévaudra pour faire quelque mouvement sur Lobkowitz. Il <167>ne serait pas permis, si votre armée en Bohême voulait rester à présent sans rien faire; et je crois que ce serait une honte éternelle qui rejaillirait sur la nation française, si, après une action si éclatante, l'armée de M. le maréchal de Broglie voulait rester les bas croisés. Je suis avec estime, Monsieur, votre très affectionné
Federic.
Eh bien! l'ami Valory, n'ai-je pas tenu parole, et n'avons-nous point bien battu les Autrichiens? J'espère que Messieurs les Français seront contents de moi, d'autant plus que ma victoire vaut la Bohême à l'Empereur.
Nach dem Abdruck in den Mémoires des négociations du marquis de Valory II, 262.
166-1 Gleichen Inhalts wie das Schreiben an Broglie; gedruckt Campagne des maréchaux de Broglie et de Belle-Isle V, 71.