930. AU COMTE DE STAIR, AMBASSADEUR DE LA GRANDE-BRETAGNE, A LA HAYE.
Berlin, 18 juillet 1742.
Milord. J'ai vu avec une satisfaction des plus sensibles, par la lettre que vous m'avez écrite en date du 5 de ce mois, les offres obligeantes qu'il a plu à Sa Majesté Britannique de me faire du secours de ses troupes, au cas que mes États fussent attaqués.233-2
Bien que jusqu'ici il n'y ait guère d'apparence qu'on en veuille venir à des hostilités contre moi, je ne laisse pas de reconnaître, comme il faut, l'attention que Sa Majesté Britannique témoigne en cette rencontre pour ma sûreté et pour mes intérêts, et je lui en ai tout autant d'obligation que si le danger était des plus pressants.
Je ne manquerai non plus de répondre avec toute la cordialité imaginable à des avances aussi obligeantes. L'amitié de Sa Majesté Britannique m'est et me sera toujours d'un prix infini, ne désirant rien avec plus d'ardeur que de vivre constamment avec elle dans l'union la plus étroite. Et comme ses intérêts ne me sont pas moins chers que les miens propres, je me prêterai avec plaisir à tous les engagements qu'on jugera nécessaires et convenables pour la défense et la conservation réciproque de nos États, et il ne tiendra pas à moi que l'alliance défensive entre nous ne soit conclue sans délai.
C'est de quoi vous pouvez assurer positivement le Roi votre maître. Au reste, je me flatte, Milord, que vous voudrez bien continuer à prendre mes intérêts à cœur, comme vous l'avez fait jusqu'ici à ma grande satisfaction. Vous ne devez pas douter un moment de ma vive reconnaissance, de la justice que je rends à vos grands mérites, et de l'estime distinguée avec laquelle je suis, Milord, votre très affectionné ami
Federic.
Nach dem Concept.
233-2 Vergl. oben Nr. 923 S. 227.