953. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A MOSCOU.
Berlin, 14 août 1742.
...... „Quoique j'eusse été bien aisé qu'on eût accepté le traité de la manière que je l'avais proposé, cependant, si les Russes demandent absolument qu'on y insère la garantie réciprqque de nos États, situés en Europe, et contre toute autre puissance que la Porte Ottomane, la Perse ou les autres princes de l'Orient, je veux bien y acquiescer, pourvu qu'on ne prétende pas me faire prendre part à la guerre présente entre la Russie et la Suède, à l'égard de laquelle je suis fermement résolu de garder une neutralité exacte : à quoi je compte que la cour de Russie consentira avec d'autant moins de répugnance que la supériorité de ses forces sur celles de la Suède la met suffisamment en état de se passer des secours étrangers.
<250>Mais pour ce qui est de la garantie de la succession que Sa Majesté l'Impératrice voudra établir dans Son Empire, je ne ferai nulle difficulté de la lui donner, quelque arrangement qu'elle juge à propos de prendre à cet égard.
Au reste j'apprends avec plaisir que les frères, comtes de Bestushew, entrent dans mes idées et s'intéressent avec zèle à l'union entre l'Impératrice et moi. Vous ferez tout au monde pour les affermir dans ces sentiments, et vous tâcherez même de rectifier ceux du conseiller privé Lestocq, à quoi j'espère que vous réussires d'autant plus aisément, surtout après le départ du marquis de La Chétardie, qui parait avoir gagné quelque ascendant sur lui, que j'ai lieu de croire qu'il sera content de moi, ayant satisfait à tout ce qu'il a désiré en faveur de son neveu et de son frère“ ....
Federic.
H. Comte de Podewils. C. W. Borcke.
Auszug aus dem Concept. Zu Grunde liegt eine dem Graf Podewils am 13. August von dem Könige persönlich ertheilte Weisung.