1033. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE DOHNA A VIENNE.

Berlin, 6 janvier 1743.

Je ne doute nullement que vous ne commenciez pas de venir au fait des affaires de la cour où vous êtes; c'est pourquoi je veux que vous deviez me faire une relation assez ample et détaillée, mise toute en chiffres, sur l'état et les circonstances où se trouvent actuellement toutes les troupes de la reine de Hongrie.

Outre cela, vous me manderez l'état de ses finances, et les ressources que la cour de Vienne a trouvées jusqu'ici, pour soutenir toutes les dépenses qu'elle a été obligée de faire et qu'il lui faut faire actuellement. Vous me manderez de même, si vous n'avez pas pu pénétrer de quelle manière la cour de Vienne pense de faire à la fin sa paix avec l'Empereur et ses alliés, et sur quelles conditions les parties belligérantes se pourraient accommoder. Vous tâcherez aussi d'approfondir adroitement, et avec toute la circonspection possible, si la cour de Vienne s'est encore entêtée de faire élire le duc de Lorraine roi des Romains, pendant la vie de l'Empereur.

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Comme il y a bien des officiers de hussards qui viennent à l'heure qu'il est à Vienne, je serais bien aise, si vous pouviez disposer quelquesuns d'entrer dans mon service, ce que vous ferez pourtant avec circonspection et d'une manière à n'être point exposé. Vous me manderez même s'il y a de l'apparence que les affaires pourraient, avec le temps, se disposer de la manière que, la paix faite avec l'Empereur, la reine de Hongrie me voudrait céder un régiment de hussards. Je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.