1289. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF.

Berlin, 20 décembre 1743.

Monsieur. Je viens de recevoir votre lettre du 10 de ce mois, qui m'a appris le changement de l'envoyé de France auprès de Sa Majesté Impériale, le comte de Lautrec, contre le comte de Bavière, ce qui, avec le tour que le comte de Chavigny fera à Paris, me paraît de bonne augure pour les intérêts de l'Empereur.

C'est une pièce de conséquence que les points de l'instruction du baron de Palm490-1 qui vous sont tombés en main, et je vous suis bien <491>obligé de son communication; j'espère que les ministres de l'Empereur seront attentifs à toutes ces menées, et feront bon chat contre bon rat.

Comme je vous ai écrit une lettre du 17 de ce mois, qui a été envoyée à Francfort, pour vous avertir de la négociation qui se traite à Dresde entre la cour de Vienne et celle de Saxe, et que je crains que cette lettre ne vous soit pas arrivée avant votre départ de Francfort, j'ai bien voulu vous en envoyer le duplicat ci-clos, et je suis persuadé qu'après l'avoir lue, vous serez convaincu de la nécessité qu'il y à que vous alliez, le plus tôt possible le mieux, à Dresde, pour rendre infructueuses les menées de la cour de Vienne à cette cour, dont le but apparemment n'est autre que d'entraîner la cour de Saxe dans son parti, pour là duper après coup. Je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



490-1 Vergl. oben S. 465 Anm. 1. Seckendorff schreibt: „Palm est parti le 6 de Ratisbonne, accrédité de la cour de Vienne à dix-huit on dix-neuf princes de l'Empire. On m'a communiqué en secret les points principaux de sa négociation.“ Danach war Palm beauftragt, „bei dem Reich mittelst mündlicher Vorstellung zu suchen dasjenige zu behaupten, was Churmainz non observata forma et legalitate ad dictaturam gebracht; die österreichischen Meriten beredsam vorzustellen, hingegen die baierische Demerita nachdrucksamst zu Ohren zu fuhren; den Kronprinzen aus Baiern zum Römischen König vor insufficient zu erklären, weil Baiern nicht im Stande, eine Stütze von dem Reich abzugeben; vorzustellen die bisher gut gemeinte Intention, die avulsa imperii zu recuperiren, ohne diese ja ein medium pacis et transactionis nicht ausgesehen werden kann; den Durchmarsch derer österreichischen Truppen auf das Frühjahr zusollicitiren; bei gewissen Höfen die absolute Neutralität zu betreiben.“