<149> estimable au-delà de l'expression, ce ne saurait que m'être une satisfaction toute particulière de L'assurer de l'estime et de l'amitié distinguées avec lesquelles je suis invariablement, Monsieur mon Cousin p.
Federic.
Nach dem Concept.
12586. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Leipzig, 14 décembre 1760.
Vous voudrez bien être persuadé de toute l'étendue de l'obligation que je vous ai de l'attention qu'il vous a plu me témoigner par le contenu de votre lettre du 10 de ce mois. La gratification que vous m'y marquez avoir donnée, a été tout-à-fait bien employée, et je ne saurais qu'approuver les articles sur lesquels roulent les instructions dont vous avez jugé à propos de munir l'officier russe.1 Toutefois il est hors de doute que le point principal qui saurait nous être d'un usage essentiel, serait celui qu'il'tâchât de nous procurer des avis bien fondés sur le projet de campagne de l'année prochaine des Russes, dût-il même, pour y réussir d'autant mieux, y employer de l'argent. En second lieu, il serait fort à souhaiter que, pendant le courant de la campagne prochaine, il pût nous donner dés avis sur les entreprises que les Russes auront le dessein de former, et sur les mouvements qu'ils voudront faire.
Il faudra, en outre, pour nous faciliter l'entrée des avis qui nous seraient donnés sur ces différents objets, qu'on déterminât une vingtaine ou une trentaine de gentilshommes bien intentionnés, domiciliés dans la Nouvelle-Marche, dans le cercle de Schwiebus et sur la frontière de la Silésie, qui nous fissent parvenir sans le moindre délai les avis que l'officier russe en question leur ferait remettre, soit par des juifs ou d'une autre manière, sans que ces gentilshommes sussent de la part de qui ils leur seraient remis, et quoiqu'ils en ignorassent le contenu; et vous pourriez vous concerter avec le ministre d'État de Schlabrendorff sur le fait des gentilshommes les plus propres à nous faire obtenir par eux le but que nous nous proposons.
Au reste, j'agrée volontiers et en son entier l'avancement que vous venez de me proposer dans votre régiment.
J'apprends dans ce moment que les Français ont quitté Gœttingue et Minden.2
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
1 Ein russischer Officier, der sich erboten hatte, Angaben über die russische Armee zu liefern.
2 So; statt Münden. Vergl. S. 150.