<289> Suède, l'Impératrice-Reine, l'impératrice de Russie et le roi de Pologne déclarent en outre qu'ils ont choisi les plénipotentiaires qui seront chargés de leurs intérêts au congrès, dans l'espérance que le roi d'Angleterre, le roi de Prusse et leurs alliés, pour ne pas différer la négociation, feront promptement de leur côté le choix de leurs ministres respectifs.
Le second moyen qui accélerait vraisemblablement la négociation, parcequ'ils éviteront les longueurs inséparables d'un congrès et le cérémoniel que cette forme entraîne après elle, serait que toutes les puissances belligérantes convinssent qu'il y eût deux assemblées de ministres, l'une à Paris et l'autre à Londres, selon les alliances réciproques. Dans ce cas, la cour d'Angleterre traiterait directement pour elle et ses alliés vis-à-vis de la France, qui, de son côté, serait chargée de conduire la négociation de ses alliés, et le roi d'Angleterre enverrait un ministre à Paris pour correspondre avec la cour et pour les objets du détail, à moins que Sa Majesté Britannique ne jugeât plus à propos que Sa Majesté Très-Chrétienne envoyât pendant la négociation un ministre français à Londres. Il est évident que, les plénipotentiaires de toutes les puissances belligérantes se trouvant rendus dans deux capitales, où la négociation serait établie, elle sera infiniment plus prompte, et ce moyen proposé, s'il ne convient pas pour la confection du traité général et définitif, pourrait du moins être adopté pour l'arrangement des préliminaires.
Sa Majesté Très-Chrétienne, le roi de Suède, l'Impératrice-Reine, l'impératrice de Russie et le roi de Pologne proposent l'alternative de ces deux moyens au roi d'Angleterre, au roi de Prusse et à leurs alliés, en y joignant l'offre d'une suspension d'armes dans toutes les parties où le feu de la guerre est allumé; laquelle suspension d'armes sera limitée ou illimitée, ou n'existera pas, au choix de Leurs Majestés Britannique et Prussienne. La simplicité de cette déclaration que, pour le bien général, les cours de France, de Stockholm, de Vienne, de Pétersbourg et de Varsovie se sont déterminées à faire aux cours de Londres et de Berlin, leur fait espérer que le roi d'Angleterre et le roi de Prusse voudront bien notifier par une réponse prompte leur sentiment sur un objet aussi essentiel au repos et au bonheur de l'Europe.“
Nach dem Concept. Der Bericht Borckes nach der an Knyphausen übersandten Abschrift.
12771. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Meissen, 27 mars 1761.
J'ai reçu la lettre du 25 que vous m'avez faite. Vous remercierez M. de Münchhausen de son avis,1 et l'assurerez du parfait ménagement qu'on aura pour lui dans les recherches qu'on fera à cette occasion . . .2
Au reste, il faut que je vous parle de la grande nouvelle que le sieur de Borcke à Copenhague vient de me mander.3 Comme j'apprends que vous n'en avez point reçu de double de sa dépêche, je vous l'envoie ci-clos, au sujet de laquelle je fais partir d'abord mes instructions au baron de Knyphausen. Je souhaiterais que cette décla-
1 D. d. Hannover 22. März. Münchhausen hatte mitgetheilt, dass der Regimentsquartiermeister von Heintz vom Salenmonschen Regiments geheime Verbindungen mit den Oesterreichern hätte. Der König benachrichtigt davon am 27. März den Generalmajor von Schenckendorff.
2 Es folgt eine Privatsache des Geheimraths von Haeseler.
3 Vergl. Nr. 12770.