<315> si je saurais me fier absolument à une lettre secrète de Vienne qu'on m'a communiquée confidemment, la cour doit être là bien inquiète1...
Je ne voudrais jamais garantir à Votre Altesse l'authenticité de ces circonstances, qui cependant, combinées à d'autres, donnent des soupçons qu'il faut qu'il y ait quelque chose qui gêne fort la cour de Vienne, mais qu'on a de la peine à pénétrer, jusqu'à ce que le temps y jettera plus de lumières.
Quant à la nouvelle que vos rapports de Vienne annoncent touchant la ville de Frankenstein en Silésie,2 je puis vous la garantir comme fausse et controuvée; non-seulement cette ville a eu pendant tout l'hiver de mes troupes en garnison, mais encore mes dernières lettres de Silésie qui sont du 1er de ce mois, me marquent que tout y était encore dans une parfaite tranquillité.3
J'ai appris avec bien de la satisfaction que vous vous donnez tous les soins pour faire passer au Landgrave les inquiétudes et les soupçons qu'il a, comme s'il serait négligé de ses alliés; mais ce qui m'étonne le plus, c'est que le sieur de Donop se doute des promesses que je lui ai fait donner au sujet [de] sa prétention de la Steuer saxonne.4 Qu'il veuille seulement me laisser le temps, pour faire mes arrangements les plus principaux dans ce moment-ci. Il ne lui arrivera jamais qu'il ait lieu de se plaindre de moi; je lui assurerai sa prétention, mais qu'il me laisse au moins le temps, pour m'arranger un peu sur des plus grands objets et pour me reconnaître.
Federic.
Nach dem Concept.
12799. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A LEIPZIG.
Meissen, 6 avril 1761.
Je reconnais, comme je dois, l'attention et l'empressement obligeant que vous avez à me faire part de vos nouvelles de M. Keith.5 Assurez-le, je vous prie, de ma parfaite reconnaissance du zèle et des
1 Es folgen Mittheilungen über die Beunruhigung des Wiener Hofes durch die spanischen Pläne auf Italien sowie über die Friedensneigung in Wien. Vergl. Nr. 12797.
2 Der Herzog hatte den „Extract“ eines Schreibens aus Wien vom 26. März übersandt, wonach die Stadt Frankenstein, welche der Waffenstillstandsconvention gemäss neutral bleiben sollte, zuerst von preussischen Truppen, dann von Laudon, welcher die Preussen habe vertreiben lassen, besetzt worden sei.
3 Vergl. Nr. 12796.
4 Donop hatte eine Forderung von ungefähr 10000 Rthlrn. an die sächsische Steuerkasse.
5 Mitchell hatte den Auszug aus einem Briefe Keiths, d. d. Petersburg 3. März, übersandt, des Inhalts, dass die Stimmung des Hofes dem Frieden nicht günstig sei, und dass die russische Armee den Feldzug mit der Belagerung von Colberg eröffnen werde.