<32> Autrichiens, au grand bien de notre cause commune. Vous vous souviendrez que j'ai envisagé d'abord le projet sur Wesel, sinon comme chimérique, au moins comme très sujet à manquer;1 à présent vous en voyez les suites.
Mes malheurs que j'ai eus à supporter cette campagne, ont été bien plus étendus et plus considérables que ceux qui viennent de vous arriver; le nombre des miens m'ont dû rendre presque insensible à tous autres malheurs, et seriez-vous surpris, quand je vous dirais que vous ne sauriez presque vous promettre, dans le moment présent, de compassion de ma part, quelque touché que j'en sois autrement? Votre bonheur est que la campagne soit avancée au point que les Français ne sauraient plus faire des progrès du côté de Münster. Considérez, je vous prie, combien votre armée est plus forte en nombre que la mienne, à proportion des ennemis que nous avons vis-à-vis de nous; voudriez-vous vous amuser toujours à compter le nombre des bataillons et des escadrons de l'ennemi, vous n'en avancerez guère.
Autant que je puis juger sur le désastre du Prince, le malheur ne lui est arrivé que parcequ'il n'a pas pu agir contre les Français à forces réunies et conformément à une bonne disposition faite préalablement. Au reste, je prends la même part à votre détresse, comme vous me témoignez prendre aux miennes.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.
12445. AN DEN CAPITAN VON ZEGELIN, VICECOMMANDANTEN VON BERLIN.
Hauptquartier Jonitz.2 26. October 1760.
Ich danke Euch zwar vor die in Eurem Schreiben vom 24. dieses Mir gegebenen Nachrichten, so wie Euch solche zugekommen seind; es kann auch sein, dass Tottleben noch in der Neumark und bei Königsberg befindlich ist und hier- und darhin detachiret; was aber die russische Armee anbetrifft, da habe Ich noch heute Meine Nachrichten aus Glogau unter dem 22. dieses erhalten,3 dass sich solche nach Polen gezogen hat. Ihr könnet also in Berlin tranquille sein, denn die Russen dahin nicht kommen werden, und wenn auch Eure Nachrichten gegründet sein sollten, dass Tottleben sich bei Königsberg in der Neumark herumzöge, so werdet Ihr als ein Soldat selbst ermessen, dass Ich deshalb nicht sogleich besondere Detachements dahin schicken, noch von einem Ort zum andern laufen kann. Habt nur Geduld, bis Ich erst sehe, was Ich hier vor Success haben werde, alsdann sich alles andere geben wird.
Friderich.
Nach einer Abschrift aus dem Nachlasse von J. D. E. Preuss, im Besitze des Geh. Regierungsraths Dr. Schottmüller.
1 Vergl. Nr. 12437.
2 Ostnordöstl, von Dessau.
3 Vergl. Nr. 12447.