12985. AN DEN GEHEIMEN COMMERZIENRATH VON REXIN IN KONSTANTINOPEL.
[Kunzendorf,] 23. Juni 1761.
Es ist jetzo wegen des cruellen Krieges keine Zeit, an Feigenbäume noch Weinstöcke zu pflanzen zu gedenken.1
Durch den Freundschaftstractat haben mein werthester Freund den Fuss vom Berge erstiegen und sich nur die Thüre vom Hause aufgemachet; können Sie nicht weiter hineingehen, so hilft solches zu nichts, und Sie bleiben gewiss unter der Traufe vom Dache stehen. Glauben Sie gewiss, dass es hier heisset, entweder jetzt oder niemalen, und suchen Sie auf den Grund, so Sie geleget, ein rechtschaffenes Gebäude, was Ihnen Ehre machet, auf- und auszuführen. Sehen Sie doch zu Zeiten alle vorige Dépêches nach, so der König an Sie erlassen hat, um solche dem Gedächtniss zu erneuren und sich ein ordentliches Système dic cur hic daher zu formiren, sonst vergisset man sich . . .
Der Minister Graf von Finckenstein hat mehr als wiederholete Ordres, die Sache wegen der Armateurs auszumachen; worum es nicht geschehen, begreife ich nicht. Alles andere enthält des Königs Brief. . .
Notus.2
Nach dem Concept.
12986. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Kunzendorf, 23 juin 1761.
J'ai été bien aise de savoir par votre rapport du 9 de ce mois le train que prend la négociation du sieur de Bussy à Londres, dont je ne présume pas tout-à-fait bien, ni qu'elle prendra consistance, avant qu'on n'ait éprouvé le sort de la campagne présente.
Mais ce qui m'a frappé plus que tout le reste, c'est la proposition inattendue que le sieur Pitt vous a faite, pour vous demander des explications précises sur les sacrifices que je pensais de faire à mes ennemis, pour en parvenir à la paix. Sur quoi, je vous dirai que vous devez déclarer positivement et sans détour à ce ministre que je n'étais point accoutumé à faire des bassesses envers mes ennemis, que le sieur Pitt ne fallait jamais compter que je m'y prêterais à cette heure, et que je le priais d'être assuré que, quoi qu'il m'en arriverait, l'on ne gagnerait au grand jamais sur moi de signer quelque cession à mes ennemis, enfin que rien au monde serait capable de me détourner de cette résolution fermement prise : que j'avais fait la guerre jusqu'à présent avec honneur, que je ne voudrais pas la faire avec ignominie, que, grâce au Ciel 1 je ne me trouvais pas encore réduit aussi bas, de ne plus pouvoir faire tête à mes ennemis, et qu'ayant rempli fidèlement et dignement tous les engagements pris avec mes alliés, je devais m'attendre du pareil d'eux. Qu'au surplus j'étais persuadé que pourvu que le sieur Pitt fît tant d'y bien penser, il me rendrait justice et vous parlerait d'un autre ton.
1 Vergl. Nr. 12729.
2 D. i. Eichel.