<53>tait. Il se campa sur la pente1 des montagnes depuis Polnisch-Weistritz jusques au delà de Freiburg; l'armée du Roi prit le camp de Pilzen, proche de Schweidnitz; de là elle marcha par sa2 droite. Son avantgarde, commandée par le général Zieten, tomba à Striegau sur le corps du général Nauendorff, qui fut battu, et dont on prit3 environ 300 dragons de différents régiments autrichiens.

Le 11 septembre,4 l'armée marcha par sa droite et se mit en devoir de tourner le camp des5 Autrichiens; elle gagna les montagnes par les chemins de Kauder et de Baumgarten et prit son camp à Reichenau. Le maréchal Daun changea sa position; en conséquence il nous fit face en s'étendant du Zeiskenberg vers Wittgendorf,6 et, comme ses mouvements étaient plus courts, il eut le temps de placer un corps aux défilés de Hartau, ce qui nous empêcha de gagner Landeshut. Le lendemain, un corps aux ordres du général Beck, se présenta7 sur le flanc gauche de l'armée; il fut attaqué et culbuté tout de suite. On le chassa par Hohenfriedberg, on poursuivit la cavalerie jusques à Striegau, et l'on fit 7 à 800 pandours prisonniers à cette petite expédition.

Le terrain qu'occupaient les Autrichiens8 leur donnait l'avantage de pouvoir prévenir les Prussiens de tous les côtés, parcequ'ils étaient dans un centre dont nous avions la circonférence à décrire, quelque mouvement que nous puissions faire. Il fut, cependant, résolu de tourner la droite des Autrichiens pour essayer si l'on pouvait gagner avant eux les postes de Waldenburg et de Gottesberg dans les montagnes. L'armée marcha par sa gauche, descendit par Hohenfriedberg dans la plaine; le maréchal Daun nous côtoya. Ce fut une canonnade perpétuelle des deux parts; la cavalerie autrichienne tenta même9 une attaque sur notre centre, qui lui réussit si mal qu'elle y perdit quelques centaines d'hommes. Nous gagnâmes cependant avec la tête de l'armée les défilés de Polnisch-Weistritz. Il fallut y ouvrir un abatis que l'ennemi y avait fait, mais qui n'était point gardé;10 cela nous fit perdre du temps. M. de Wied occupa néanmoins le plateau de Giersdorf avec 2 bataillons, il en chassa quelques escadrons des Autrichiens,11 et de là il donna sur quelques bataillons de grenadiers et d'infanterie qui marchaient sur lui; il les culbuta12 dans le fond de Seifersdorf et leur prit 16 canons et 300 prisonniers. Une partie de l'armée le suivit, et comme elle trouva les gorges de Gottesberg occupées par l'ennemi, elle prit le camp de Dittersbach13 et les postes de Kœnigsberg, de Tannhausen et de Bärsdorf.



1 A: „alla camper à la côte“ .

10 „mais“ bis „gardé“ fehlt in A.

11 A: „Autrichiens qui y étaient“ .

12 A: „d'infanterie qu'il culbuta“ .

13 So. Statt: Dittmannsdorf.

2 A: „la“ .

3 A: „il fut battu, et l'on fit prisonniers“ .

4 A: „regiments. De là“ .

5 A: „par la droite, pour tourner les“ .

6 A: „position; il prit le camp du Zeiskenberg et d'Adersbach“ .

7 A: „Un corps, commandé par le général Beck, se présenta le lendemain“ .

8 A: „Imperiaux“ ; die Aenderung, welche von Cöper herrührt, liess der König stehen.

9 Fehlt in A.