12461. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

Torgau, 4 novembre 1760.

Je ne tarde point à faire part à Votre Majesté de la victoire que mon armée a remportée hier sur les Autrichiens. L'affaire a été opiniâtrement disputée, elle a duré de 3 heures jusques à 9 heures et un quart. L'ennemi y a considérablement perdu; il ne nous a manqué que le jour, la nuit la plus obscure a favorisé sa retraite.

Cet avantage me laisse cependant encore de grands obstacles à lever. D'un côté, l'armée des Russes est encore dans la Nouvelle-Marche et dans la Poméranie, et, de l'autre, Laudon n'a pas quitté la Silésie. Sans ces empêchements, j'aurais fait un détachement pour contraindre le comte de Lusace47-2 d'abandonner la position où il s'est mis devant l'armée de Votre Majesté. Je suis véritablement mortifié de n'avoir que de la bonne volonté, et de ne pouvoir réaliser le sincère désir que j'ai d'être utile à Votre Majesté en prêtant la main au prince Ferdinand. Je fais mille vœux pour la prospérité de Votre Majesté pour la conservation de Sa personne et pour la prompte et heureuse fin de cette guerre.

Federic.

Nach dem Concept.



47-2 Prinz Xaver von Sachsen.