12549. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Meissen, 28 novembre 1760.

J'ai reçu la lettre du 25 que Votre Altesse m'a faite. Je crois ne pas me tromper, quand je présume que vous envisagez que je suis bien plus fort en nombre de troupes que ce que j'en ai effectivement, et ce qui ne va actuellement, comme je veux bien le dire en dernière confidence à Votre Altesse, qu'à 32000 hommes effectifs, dont il faut que je forme une chaîne depuis Meissen sur Nossen vers Freiberg et au delà de Zwickau, et qu'en second lieu, je renvoie les régiments délabrés, afin qu'on puisse de nouveau les former : de sorte que tout ce formidable détachement que je fais vers vos contrées,122-2 ne consiste proprement qu'en r régiment de cuirassiers et 2 escadrons hussards, qui, cependant, ébruiteront être bien plus forts et comme une avant-garde d'un autre corps bien plus fort qui les suivra. Vous jugerez vousmême ainsi, mon cher Prince, combien il m'est impossible de détacher vers Eisenach, où le duc de Württemberg s'est cantonné derrière Arnstadt, le prince Xavier avec les Saxons à Eisenach et le long de la Werre, outre l'armée de l'Empire, qui se trouve à Hof et aux environs. Voilà donc pourquoi mes moyens ne vont au delà et hormis que je saurais détacher quelque peu de troupes vers Langensalza et peut-être au pays de Schwarzburg et vers Duderstadt.

Tous mes vœux sont pour votre prospérité et pour l'heureuse réussite de vos entreprises.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

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122-2 Vergl. S. 118.