12853. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
[Meissen,] 28 avril 1761.
Puisque le moment arrive où l'ouverture de la campagne va se faire, et que les Autrichiens, de concert avec les Russes et aidés de ceux-ci, menacent la Silésie, je n'ai pas pu m'empêcher de m'y rendre moi-même avec une partie de mon armée, pour y prévenir toute entreprise préjudiciable à mes intérêts.
Cet éloignement peu considérable ne saurait guère empêcher que, dans le cas que la France nous proposera une suspension d'armes générale, je ne m'y arrangeasse d'abord; mais, tandis que la cour de Vienne ne s'y prêtera pas pareillement, je crois avoir tout lieu de douter de ses intentions sincères et sérieuses pour le rétablissement de la paix générale.
J'ai bien voulu avertir Votre Altesse de cette démarche à laquelle la prudence m'invite, et dont je n'ai pu absolument me passer.
Je fais des vœux sincères, en partant, pour la prospérité de Votre Altesse et pour toute Sa famille, vous priant, au reste, d'être assuré de l'amitié cordiale etc.
Federic.363-1
Nach den Concept.
363-1 Aehnliche Schreiben, wie das obige, ergehen am 28. April auch an Mitchell und Prinz Ferdinand von Braunschweig. Das letztere ist in der Ausfertigung [Berlin, Generalstabsarchiv] vom 29. April datirt.