12892. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Quartier de Kunzendorf, t8 mai 1761.
Votre rapport du 5 de ce mois m'a été bien rendu, au sujet duquel je ne saurais vous dire autre chose, sinon qu'il n'y a rien de plus désirable et à souhaiter qu'un prompt accommodement entre l'Angleterre et la France, soit relativement à un armistice soit à une pacification<398> entière qui sera suivie par la paix générale. Car je ne veux point vous dissimuler qu'en défaut de cela, et si les choses parviendront en Allemagne à une campagne sérieuse, elles iront mal pour nous de tous côtés, par la raison contre laquelle il n'y a rien à opposer, savoir que nos arrangements et notre situation, tant à l'égard de l'armée alliée que de la mienne, est absolument plus mauvaise qu'elle n'était l'année passée, où nous avions déjà assez de peine de nous soutenir.
Si donc les ministres anglais ne marqueront pas bientôt plus d'empressement que jusqu'à présent, pour prévenir, par une prompte suspension d'armes et une négociation de paix, les fâcheux évènements de guerre, je suis bien assuré qu'ils le regretteront à la suite, mais trop tard et quand le mal ne sera plus à remédier, de sorte que, pour sortir honorablement et avec avantage de cette guerre, rien ne sera plus salutaire pour toute la cause commune que ce que [je] désire ci-dessus.
Federic.
Nach dem Concept