13160. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.611-2

[Au camp,611-3 5 septembre 1761.]611-4

Les nouvelles qu'on a débitées ici, sont bien différentes de celles que vous me donnez du prince Ferdinand.611-5 Vous ne risquez rien par le Detachement de Wolfenbüttel; je crois, cependant, que vous en pour- riez retirer 200 hussards, qui ne peuvent guère servir dans une place menacée d'un siège.

J'ai ici mon camp entre Würben611-6 et Striegau; les Autrichiens et Russes m'ont presque entouré; leurs troupes légères infestent611-7 tous chemins, de sorte que les communications sont toutes interrompues. L'ennemi m'attaquera dans peu de jours, j'ai pris toutes les mesures imaginables pour le bien recevoir; pour peu qu'il s'opiniâtre, il peut perdre 30000 hommes d'infanterie et se voir battu à plate couture. Mes ouvrages sont tous achevés, et je n'attends que le moment où<612> l'action commencera. J'ai tout à espérer de l'heureuse réussite de cette affaire, mais il la faut attendre avec patience.

Laudon a renvoyé son équipage en Bohême, Draskowich l'a joint, Beck a amené son bataillon, 2 du Stabsregiment, 2 de Preysach et 4 escadrons des dragons saxons. Daun attend le dénoûment de la campagne de Silésie, pour prendre alors ses mesures en conséquence. Ainsi dans peu nous serons éclaircis de notre sort etc.

[Federic.]612-1

Nach dem Concept. Eigenhändig.



611-2 Der Prinz befand sich während des September in Schlettau (vergl. S. 582).

611-3 So.

611-4 Das Datum nach der Ausfertigung.

611-5 Prinz Ferdinand hatte dem Prinzen Heinrich nach dessen Bericht, d. d. Schlettau 27. August, geschrieben, dass Soubise sich anschicke, Münster zu belagern; Broglie marschire gegen Einbeck und bedrohe die von Truppen entblösste Stadt Wolfenbüttel.

611-6 Nördl. von Schweidnitz.

611-7 Vorlage: „qui infestent“ .

612-1 An den Major von Lichnowsky schreibt der König, „im Lager zwischen Würben und Striegau“ 5. September: „Ich kann Euch . . . Mein Missvergnügen nicht verbergen, dass Ihr ohne Ueberlegung eine Escadron Husaren nach Liegnitz geschicket habet, welche daselbst vom Feinde ganz gefangen worden. Ihr könnet dergleichen gegen kleine feindliche Partien commandiren, aber solche einer feindlichen Armee im Rücken zu schicken, solches werdet Ihr hoffentlich selbst als unbesonnen erkennen.“