<170>Anglais ou des Saxons par des sommes ou des pensions plus considérables. J'ai trop de confiance sur votre prudence, dextérité et savoirfaire pour ne pas me remettre tout-à-fait là-dessus sur vous, et je suis entièrement persuadé que, si vous êtes obligé de me rechercher l'amitié de cet homme, vous saurez vous y prendre bien à propos et après avoir mûrement examiné les circonstances pour attraper l'heure du berger. Quant à la somme que vous lui offrirez alors, je vous laisse le maître absolu de la déterminer de la manière la plus convenable, et il dépendra de votre discrétion ou de gagner d'emblée cet homme, en lui offrant tout d'un coup le total de la somme que je vous ai autorisé de lui offrir, ou de la partager et les offrir à différentes reprises, pour le tenir en haleine: bref vous règlerez tout selon les circonstances et les occurrences qui s'offriront à vous .... J'attendrai avec quelque impatience votre rapport sur tout cela, que vous m'enverrez par un courrier, et il ne me reste autre chose qu'à vous réitérer que tout ce manège soit fini d'une manière ou d'autre dans le mois où nous sommes et que je sache pour le plus tard vers le milieu de juillet, d'une manière à y pouvoir compter sûrement, où je suis avec la Russie et ce que j'en ai à attendre.

Federic.

Ceci est le dernier effort que je ferai et le non plus ultra de mes forces.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1463. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRAEFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Pyrmont, 7 juin 1744.

Le courrier Eckert m'ayant apporté les dépêches que vous m'avez faites en date du 30 du mai passé et du 3 de ce mois, j'ai vu avec plaisir la confidence que le sieur de Chavigny vous a faite, touchant la chipoterie qu'il y a entre le maréchal de Noailles et le comte d'Ormea, dont la réussite serait d'un grand poids, quoique je sois du sentiment du sieur de Chavigny que le roi de Sardaigne ne changera de parti qu'à la dernière extrémité, et il n'y a que les opérations vigoureuses de la France qu'il faudra faire tant en Flandre qu'au Rhin et en Italie, qui peuvent opérer cette extrémité.

Si les nouvelles que l'Empereur a eues de la Russie, lui annoncent que mes négociations à cette cour sont fort aisées et ne promettent qu'un heureux succès, elles sont effectivement bien différentes de celles que j'en reçois, qui continuent d'être toujours les mêmes que celles que je vous ai déjà mandées par ma dernière,1 et je puis vous assurer que



1 Vergl. oben Nr. 1449.