1466. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE PODEWILS A LA HAYE.
Pyrmont, 8 juin 1744.
Les deux relations que vous m'avez faites, en date du 2 et du 5 de ce mois, m'ont été bien rendues, par lesquelles j'ai appris à ma satisfaction la manière avec laquelle vous vous êtes pris pour parler aux membres des États - Généraux sur les affaires d'Ostfrise1 Aussi continuerez-vous de la même façon, et agirez avec toute la circonspection possible pour ne leur pas faire pénétrer votre dessein, mais plutôt pour les faire venir eux-mêmes. Quant à la proposition que vous me faites de m'emparer de la ville d'Embden et d'en faire sortir, moyennant cette entreprise, la garnison hollandaise, il faut que je vous dise que j'ai des raisons très fortes pour ne pas venir d'abord à cette extrémité, et que je veux ménager ce coup jusqu'à ce que je voie qu'il n'y aura rien à faire avec les Hollandais et qu'une nécessité absolue m'oblige d'y venir. J'ai mes raisons pour me ménager, s'il est possible, l'amitié des États-Généraux. C'est pourquoi je ne veux me commettre avec eux par des voies de fait avant que je ne m'y voie forcé. En attendant, j'ai fort goûté la proposition que vous me faites par rapport à la lettre que le magistrat de la ville d'Embden doit écrire aux États-Généraux, pour rappeler leur garnison, et j'ai donné mes ordres à ce sujet au ministre d'État de Cocceji et au conseiller Homfeld pour y disposer la ville.
Si on vous devait demander s'il était vrai que j'avais donné mes ordres à quelques troupes de mon armée de se tenir prêtes à marcher au premier ordre, pour soutenir mes droits sur la succession d'Ostfrise, vous n'en devez pas disconvenir, puisque mes ordres sont effectivement donnés à douze bataillons et trente escadrons de se tenir prêts à marcher pour cette fin, au premier ordre qui leur viendra à ce sujet, et je ne pourrais répondre de rien, si les États-Généraux, au lieu de retirer leur garnison de la ville d'Embden, se voulaient aviser de la renforcer. Au reste, vous savez mes intentions, et j'espère que les instructions que je vous ai envoyées2 vous seront bien parvenues.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
1467. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Von dem Cabinetssecretär.
Potsdam, 12. Juni 1744.
Auf dasjenige, so Ew. Excellenz unter dem 11. d. wegen der von dem Herrn Grafen Tschernyschew über den Herrn von Mardefeld ge-
1 Graf Otto von Podewils war von dem Könige in Pyrmont mündlich in dieser Angelegenheit instruirt worden. Am 5. Juni schreibt Eichel an den Etatsminister Graf Podewils, dass wegen der erforderlich gewordenen Rückkehr des Grafen Otto Podewils auf seinen Posten im Haag der Etatsminister von Wallenrodt als Gesandter nach Polen gehen solle; vergl. oben S. 146.
2 Durch das Ministerium.