<253>que, du moins, nous avons fait les choses avec le plus d'ordre que nous y avons pu mettre. Le 25, il n'y aura plus de nos troupes dans Ses États, et nous ne ferons alors la guerre qu'aux dépens de l'ennemi qui veut bouleverser l'Empire. Je me flatte même que Votre Majesté doit d'autant plus approuver le parti que j'ai pris, qu'il tend à porter un secours efficace à la Reine Sa fille1 et au roi de Naples. Je me flatte de pouvoir peut-être donner des nouvelles plus détaillées à Votre Majesté de nos operations. J'ai cru devoir avoir l'attention pour Elle de Lui donner par l'invitation des alliés à notre union la faculté de pouvoir S'en prévaloir ou bien le décliner, selon qu'Elle le trouvera convenable à Ses intérêts, ne désirant rien plus que de convaincre Votre Majesté dans toutes les occasions des sentiments avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
1550. AU ROI DE FRANCE A METZ.
Quartier général de Grand-Dobritz près de Meissen, 20 août 1744.
Monsieur mon Frère. J'ai la satisfaction de marquer à Votre Majesté que nous sommes sur le point d'entrer en Bohême; une colonne y est déjà; le comte Batthyany a marché, avec 18,000 hommes, du Palatinat à Prague, qu'il veut défendre, ce qui ne sera pas un petit inconvénient à vaincre; cependant nous en viendrons à bout, et je me flatte de pouvoir Lui en donner des nouvelles vers le 15 ou le 20 de septembre. Nous sommes tous dans l'attente du rétrogradement du prince Charles: quelle gloire Votre Majesté ne va-t-Elle pas acquérir dans cette campagne! Elle a pris trois fortes places en Flandre, et, selon toutes les apparences, Elle va abîmer l'armée du prince Charles, lorsqu'il repassera le Rhin. Je ne crois pas qu'il me sera possible de donner de mes nouvelles à Votre Majesté, avant que la ville de Prague soit rendue, mais je me flatte que d'un autre côté Elle sera contente de mon empressement avec lequel je vais au secours de mes alliés, et avec lequel je remplis mes engagements. Les Saxons ne soufflent ni froid ni chaud; il me semble que Votre Majesté pourrait beaucoup les déterminer dans cette crise, si M. de Saint-Séverin avait des ordres de leur parler vertement. Je suis avec tous les sentiments de la plus parfaite estime, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère et allié
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
1 Maria Amalia, Königin von Neapel und Sicilien.