<280>Prague, mon intention est que vous deviez prendre toutes les mesures nécessaires, afin de faire part à la Reine douairière de cet événement de la manière la moins frappante, et qu'elle n'ait d'autre connaissance des circonstances de la mort de ce Prince, sinon qu'il ait été tué la nuit que les tranchées furent ouvertes devant Prague. Vous vous concerterez bien là-dessus avec Mesdames de Finck et de Camas, afin qu'en parlant à la Reine douairière de ce cas fatal on ne varie point dans le récit des circonstances et qu'on n'en parle que dans ce sens-là. Grâce à Dieu, moi et mes frères se trouvent dans un état parfait de santé, de même que les autres princes qui m'ont accompagné ici. Et, sur cela, je prie Dieu etc.
Ce sera vous qui jetterez un vernis sur cette histoire et l'habillerez le mieux qu'il sera possible. Nos troupes ont fait hier des prodiges de valeur, Prague ne. pourra tenir encore plus de deux jours, nous n'y avons jusqu'à présent que 17 morts et 33 blessés. Ainsi que la noix n'est pas si dure que se l'imagine votre petit freluquet de Vienne!
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
1579. AU MARÉCHAL DUC DE SAXE-WEISSENFELS A DRESDE.
[septembre 1744.]
Monsieur mon Cousin. La lettre de Votre Altesse du 12 de ce mois m'a été bien rendue, par le lieutenant-colonel de Zeuzsch, et je ne saurais que Lui marquer ma reconnaissance des bonnes dispositions qu'Elle paraît m'y continuer, auxquelles je tâcherai de répondre par tout ce qui pourrait dépendre de moi. Aussi est-ce à cet effet que j'ai donné de nouveau des ordres des plus précis à toute mon armée que, s'il y avait encore des paysans ou des chevaux de relais saxons parmi elle, on les doive incessamment renvoyer, sous peine de cassation. J'ai même permis au susdit lieutenant-colonel de faire toutes les recherches possibles auprès de mon armée s'il y a encore des chevaux ou des paysans saxons, et, en cas qu'il en trouvât, de me les indiquer; et j'y mettrai alors ordre pour qu'il dût être satisfait en toute manière. Votre Altesse