1581. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.
Klinggräffen berichtet, Frankfurt a. M. 5. September: „Le comte de Loss est revenu de Mayence plus vite que nous n'avions cru. Cependant, le sieur de Blondel l'a guetté et prétend même qu'il y a fait des propositions pour animer l'Électeur contre l'Empereur, mais la réponse de l'Électeur ne lui paraissant pas satisfaisante, il a pressé son retour ici.“ | Camp devant Prague, 16 septembre 1744. Le sieur du Mesnil, qui arriva avant-hier ici, m'a bien rendu la relation que vous m'avez faite en date du 5 de ce mois, par laquelle j'ai vu avec plaisir ce que vous me mandez au sujet de la réponse que l'électeur de Mayence doit avoir donnée au ministre saxon, le comte de Loss, sur les propositions qu'on lui attribue d'avoir faites. C'est toujours une marque que cet Électeur commence à changer de ton, et quant aux ministres de Dresde, je les crois capables d'avoir donné des ordres au comte de Loss pour faire pareilles insinuations, puisque je sais par d'autres exemples qu'ils ont donné bien à travers aux sentiments de leur maître, qui les désavoue formellement là-dessus. Ce qui ne vous empêchera pourtant point d'être bien attentif sur toutes les menées dudit comte et de sa cour. Comme je vous ai fait déjà savoir, par les dépêches que votre domestique vous aura apportées, que vous deviez faire passer en droiture par la Saxe les dépêches que vous me ferez, soit par des estafettes, soit par des courriers, vous ne manquerez pas de vous régler là-dessus. Du reste, vous aurez soin des deux dépêches ci-jointes au feld-maréchal Schmettau et au baron de Chambrier,1 pour les faire parvenir, au plus tôt possible, à leurs directions. Et sur cela, je prie Dieu etc. Federic. |
Nach der Ausfertigung.
1582. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHMETTAU A METZ.
Camp devant Prague, 16 septembre 1744.
Les deux relations que vous m'avez faites en date du 1er de ce, mois, m'ont été bien rendues. Quant aux opérations que vous croyez que j'aurais à faire ici, je vous ai déjà marqué par ma précédente qu'éloigné que vous êtes des lieux où les opérations se passent, il est impossible que vous en puissiez juger avec fondement ni connaître les difficultés de différent genre qui empêchent de pouvoir faire toujours ce qu'on souhaite; c'est pourquoi vous ne vous en mêlerez plus.
Pour ce qui concerne la proposition que le comte de Maurepas vient de vous faire par rapport à une négociation secrète que je dois entamer avec le roi de Sardaigne, à l'insu de la France et de l'Espagne,
1 Der Erlass an Chambrier verweist denselben lediglich auf die in dem Erlass an Schmettau (Nr. 1582) enthaltenen Befehle für die Verhandlung mit Maurepas.