<356>passé. Très sensible de toutes les assurances que vous me donnez sur l'amitié que Sa Majesté Impériale de toutes les Russies continue à me porter, et que pour ses intérêts naturels elle ne se laissera point entraîner à des démarches opposées, malgré les préjugés que nos envieux tentent de jeter à la traverse, je ne saurais que de vous en être fort obligé et de vous prier de vouloir bien entretenir cette incomparable Impératrice dans ces sentiments, en l'assurant, aussi souvent que l'occasion s'y présente, de mes sentiments invariables de cultiver l'union étroite que règne si heureusement entre nous, et que je préfèrerai toujours son alliance et son amitié à celle de toute autre puissance du monde.

Le rétablissement de la santé de Monsieur le Grand-Duc m'a autant réjoui que j'ai eu de satisfaction de ce que Madame la Grande-Duchesse s'est souvenue de moi; aussi vous prié-je de les assurer de toute ma considération, et que je ne discontinuerai point à faire des vœux pour la conservation des jours de personnes si estimables et si chères. J'en fais de même pour vous, Madame, et vous prie d'être assurée que rien n'égalera les sentiments de l'estime la plus parfaite et de l'amitié la plus cordiale avec lesquelles je serai à jamais, Madame ma Cousine, votre très bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


1649. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A MOSCOU.

Potsdam, 18 décembre 1744.

Vos relations du 19 et du 28 du mois de novembre passé me sont bien parvenues, et je suis d'autant plus satisfait de leur détail que je m'en vois éclairci sur plusieurs matières assez importantes. Les assurances que l'ami d'importance vous a données me paraissent bien flatteuses, et je ne désapprouve nullement la résolution que vous avez prise par rapport à lui. D faudra pourtant voir l'effet de ses promesses. J'attendrai encore la relation que vous me faites espérer, au retour du lieutenant Korff. Vous pouvez croire que j'irai fort bride en main avec la Saxe, quoique celle-ci me donne de plus en plus des sujets de mécontentement contre elle; mais si l'Impératrice ne s'en mêle en donnant à la cour de Saxe les conseils que je vous ai suppédités, je ne pourrai répondre à la fin de rien. Quant aux grenadiers russiens faiseurs de bonnets, je crois qu'ils sont encore à Berlin, et j'ai donné mes ordres qu'on ne les doit renvoyer que fort contents. Je vous adresse ci-clos la réponse que je viens de faire sur la dernière lettre que la princesse d'Anhalt-Zerbst m'a écrite, que vous ne manquerez point de lui rendre. Au reste, je me remets sur le contenu des dépêches que je vous ai envoyées par le dernier courrier.

Federic.

Nach dem Concept.