<55>Majesté Impériale et de l'assurer que, si ces mes idées étaient goûtées d'elle, je serais prêt alors d'en signer incontinement le traité.

Je laisse aux réflexions de Votre Altesse si ce n'est pas la seule voie sûre de relever les affaires de l'Empereur et de l'Empire, et je Lui aurais des obligations infinies, si Elle voulait bien me communiquer confidemment ce qu'Elle pense là-dessus. Du reste, je donnerai mes ordres à mon ministre à Francfort d'aller en tout de concert avec le général Donop, et Votre Altesse peut être assurée que, par les nœuds d'alliance et d'amitié que nous lient ensemble, je ne départirai jamais des intérêts de la Hesse, que je protégerai de toutes mes forces, si, en haine des mesures que nous prenons d'un concert commun, elle devait être attaquée.

Je suis charmé d'entendre que la négociation entamée entre Votre Altesse et le sieur de Chavigny va à sa satisfaction, et j'espère qu'avec l'assistance du bon Dieu nos souhaits communs pour la conservation du système de l'Empire et pour le maintien de son chef réussiront à la fin, que nous verrons encore notre ouvrage couronné et que par là tous les princes bien intentionnés y trouveront leur convenance. Je finis en réitérant à Votre Altesse les protestations de l'estime et de l'amitié la plus parfaite avec laquelle je serai à jamais, mon Cousin, de Votre Altesse le bien bon et le très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.


1355. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 10 mars 1744,

Ayant oui dire que, du temps que l'armée française sous les ordres du maréchal de Maillebois a été en quartiers en Westphalie, quelques officiers ingénieurs, par ordre dudit maréchal, avaient levé sous main des plans bien exacts du pays d'Hanovre, desquels plans on avait composé une carte qu'on avait imprimée à Paris, mon intention est que vous deviez tâcher soigneusement d'avoir un exemplaire de cette carte, et me l'envoyer alors.

Je me souviens que, pendant le temps que je fus en campagne dans la Silésie, le maréchal de Belle-Isle m'envoya les mémoires du maréchal de Turenne, imprimés in octavo et d'un petit volume ; ce livre s'étant casuellement perdu depuis ce temps-là, vous direz à la première occasion qui s'y présentera audit maréchal de ma part que, s'il voulait me faire le plaisir de m'envoyer un autre exemplaire de ce même livre, je lui en aurais bien de l'obligation.

Comme le major général de Rothenburg sera apparemment déjà arrivé à Paris, je vous adresse ci-clos une lettre pour lui,1 que vous lui ferez tenir au plus tôt.

Federic.

Nach dem Concept.



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