1348. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF A MEUSELWITZ.
Potsdam, 29 février 1744.
Monsieur. M'étant ressouvenu que j'avais oublié de vous entretenir, lorsque j'eus la satisfaction de vous voir auprès de moi, sur la proposition que le sieur de Chavigny a faite à Klinggraeffen, à savoir <46>qu'on pourrait avoir à disposer de l'armée française qui se formera à la Moselle sous les ordres du maréchal de Belle-Isle, pour la faire marcher vers les États d'Hanovre, j'ai cru nécessaire de vous dire encore que selon moi une pareille proposition ne serait pas à refuser, et qu'on devrait au contraire animer le ministre de France, pour que ce projet soit mis en exécution. Je serais d'avis, alors, que le maréchal de Belle-Isle fît semblant comme s'il voulait diriger sa marche vers la Bohême et qu'il se jetât alors tout d'un coup à sa gauche sur le pays d'Hanovre, en faisant prendre le devant à sa cavalerie avec toute la diligence possible, pour l'occuper au plus vite. Je suis avec bien de l'estime et de la considération, Monsieur, votre très affectionné ami
Federic.
Les nouvelles de Cassel sont bonnes, je souhaite que les autres y répondent.
Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.