1381. AU MAJOR GÉNÉRAL BARON DE GOLTZ A BERLIN.
Potsdam, 7 avril 1744.
Je vous suis bien obligé de l'ouvrage que vous venez de faire;82-1 il ne sera pas inutile et contribuera à votre gloire comme à votre intérêt. J'ai encore de terribles détails à faire. J'y travaille tous les jours et je vois par expérience que ce n'est pas l'affaire d'un jour que de mettre 100,000 hommes en mouvement. Je compte cependant que je serai prêt pour la fin du mois de juillet, et qu'alors rien n'arrêtera l'exécution de mon plan, que mes négociations secondent merveilleusement. Ce qui me donne pour le présent le plus d'inquiétude, c'est le transport de la farine de Magdebourg en Bohême. Il y a un endroit en Saxe, et je crois que c'est Pirna, où il faut que l'on change de bateaux, ce qui arrête beaucoup le transport. En un mot, c'est un opéra que de calculer au juste les divers mouvements indispensables de tant de ressorts compliqués, et dont il faut qu'aucun ne manque dans l'exécution, afin que toutes les troupes, ainsi que leurs magasins, arrivent à temps. Adieu, cher Goltz, je serai bien aise de vous parler mercredi en huit jours,82-2 lorsque je viendrai à Berlin.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
82-1 Die Beziehung ist nicht erkennbar.
82-2 15. April.