1469. A LA PRINCESSE RÉGNANTE D'ANHALT - ZERBST A MOSCOU.
Potsdam, 15 juin 1744.
Madame ma Cousine. Rien ne m'aurait pu donner plus de satisfaction ni me causer plus de joie que les deux lettres que vous m'avez écrites en date du 21 et du 28, et je ne saurais assez vous remercier de toutes les bonnes nouvelles que vous m'y donnez. Celle du parfait rétablissement de la santé précieuse de la Princesse votre fille m'a surtout fait un plaisir infini, et j'en prends trop de part pour ne pas vous en faire, à l'une et à l'autre, mes sincères compliments de félicitation. De la manière que vous vous prenez, Madame, j'ai tout lieu de me natter qu'à la célébration de la fête de la paix nos souhaits communs seront accomplis, malgré tous nos envieux, et je ne saurais que parfaitement goûter le plan que vous avez bien voulu me communiquer à ce sujet. Si le baron de Mardefeld est en état d'y contribuer quelque chose, je suis sûr qu'il s'y employera avec cette fidélité et cette dextérité que je lui connais. Il aura l'honneur de vous dire ce que j'ai fait pour redresser la faute que la cour de Francfort vient de faire par rapport au sieur de Woronzow,178-2 et j'espère que celui-ci en sera content. Comme vous me demandez des nouvelles de Monsieur votre frère George, je ne saurais que de vous dire que j'ai tout lieu d'être content de lui et de son application au métier, et je vous supplie de croire que je ne manquerai pas d'avoir tous les égards possibles pour le comte de Gyllenborg, par la recommandation que vous me faites de sa personne. Je renouvelle avec plaisir les assurances de l'amitié et de l'estime la plus parfaite avec laquelle je suis, Madame ma Cousine, votre très bon et fidèle cousin
Federic.
Nach dem Concept.
<179>178-2 Vergl. S. 180. 188.