1499. AU ROI DE FRANCE A DUNKERQUE.
Potsdam, 9 juillet 1744.
Monsieur mon Frère. Votre Majesté agréera les félicitations que je Lui fais du fond de mon cœur sur Sa nouvelle conquête. Vous surpasserez dans peu la réputation du Roi votre ayeul, et l'Europe voit avec étonnement, et une partie avec beaucoup d'envie, que la nation française est ce que son roi veut qu'elle soit. Le véritable attachement que j'ai pour Votre Majesté m'oblige de Lui parler avec une franchise qui, ce me semble, en doit être la marque la plus sûre. Je Lui avoue que je suis charmé de voir l'application avec laquelle Elle remet l'ordre et la discipline dans Ses troupes, sans laquelle il est impossible aux César à vaincre. J'ai envoyé par le courrier un mémoire, chiffré à M. de Noailles, dont Votre Majesté voudra bien avoir la bonté de Se faire faire le rapport. Il contient des choses qui L'intéressent infiniment. Je crains d'allonger ma lettre et de dérober à Votre Majesté des moments qu'Elle emploie si utilement pour Sa gloire. Je fais des vœux ardents pour la prospérité de Ses armes et pour l'heureux succès de tous Ses désirs, étant à jamais, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.