1520. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF A HAGUENAU.

Potsdam, 31 juillet 1744.

Monsieur. Le porteur de la présente m'a bien rendu les deux lettres que vous m'avez écrites en date du 23 de ce mois, et c'est avec bien de la satisfaction que j'ai vu tous les détails qu'il vous a plu de me mander de ce qui s'est passé jusqu'ici, auprès des armées impériales et françaises; aussi ne douté-je point que, par les bons arrangements qu'on prend actuellement, le prince Charles pourra avoir lieu de se repentir de son passage du Rhin. J'ai trouvé excellents les plans que vous m'avez envoyés.

Sur ce qui est des personnes dont vous me mandez, par le postscriptum de votre main propre, qu'on pourrait s'en servir en temps et lieu pour favoriser l'entreprise à vous connue, de même que des gens et guides qui connaissent le terrain et les endroits où il faut aller, je vous aurai bien de l'obligation, si vous vouliez avoir soin, au plus tôt possible, que les derniers me joignent pendant que je serai en marche, <231>et que vous me voudriez instruire par quelque mémoire raisonné sur les intelligences que vous avez avec les premiers, tant sur leurs noms et qualités que sur la manière qu'il faudra que je me prenne pour me servir utilement d'eux. Comme je serai en marche par la Saxe jusqu'au 27 ou 28 d'août, jour auquel je veux venir vers Aussig, je vous prie de faire toute la diligence possible que je sois informé de tout vers ce temps-là, et que les gens susdits me joignent. Je vous prie d'être assuré des sentiments d'estime avec lesquels je suis, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.