1795. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Beess berichtet, Dresden 12. April: „Le comte de Bestushew m'a ingenûment avoué qu'il n'avait d'autres insinuations à faire à la cour d'ici, si ce n'est que sa souveraine conseillait au roi de Pologne de ne pas agir ouvertement contre les États héréditaires de Votre Majesté, dans le nombre desquels la Silésie n'était pas comprise.“ | Neisse, 17. April 1745. Der König befiehlt, „dass die Dépêche des Herrn Grafen von Beess vom 12. dieses dem Herrn von Mardefeld schleunigst communiciret werden soll, mit der Instruction, darüber sowohl als wegen der suprenanten und chicaneusen Distinction, welche der Graf Bestushew zu Dresden zwischen den Pays héréditaires und zwischen Schlesien machen wollen, gehörige Repraesentationes zu thun.“ Eichel. |
Auszug aus der Ausfertigung.
1796. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Neisse, 17 avril 1745.
Mon cher Podewils. Autant qu'il paraît par les mouvements de l'ennemi, notre négociation est allée à pure perte. Les Saxons marchent vers Königgrätz, et l'on dit que les principales forces des Autrichiens s'y rendront de même. Je suis actuellement occupé à rassembler l'armée, qui entre ci et le 28 sera toute jointe auprès de Patschkau: peut-être que les circonstances me feront abandonner Troppau, comme trop éloigné d'ici; et ayant autant besoin d'avoir des attentions sur Schweidnitz et sur la Basse-Silésie, je ne pourrais soutenir ces deux postes ensemble.
Je verrai si j'y trouve jour de faire une marche à Jaromircz et attaquer l'ennemi; ils ont des magasins fort considérables à Königgrätz et Jaromircz; ainsi ils n'osent pas abandonner ce poste; ce qui me donnera le moyen de les y attaquer et de vivre ensuite à leurs dépens. Mon intention est, si les Saxons n'entrent point en Silésie, de ne les point inquiéter dans leur pays; mais, aussi, si un uhlan met le pied sur mon territoire, je prétends mettre tout leur pays, autant qu'il dépendra de moi, à feu et à sang. Comme je prévois que les lettres d Andrié qui rapporteront la réponse de la cour de Vienne, seront tout au plus mauvaises et contiendront des conditions inacceptables, je vous ordonne, en ce cas, de dépêcher par courrier la lettre au roi de France par laquelle je lui demande des subsides.
Je travaille comme un cheval pour donner une face avantageuse à ma critique situation. Le militaire fera son devoir, et il n'est aucun de nous qui ne se fasse échiner plus tôt que de perdre un pouce de