<139> ergebensten Attachements ansehen und mit aller Estime beharren werde Ew. Liebden freundwilliger Vetter

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzog!. Archiv zu Zerbst.


1815. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Ciment, 30 avril 1745.

J'ai reçu les dépêches que vous m'avez faites le 10 de ce mois. Comme les représentations que j'ai fait faire à la cour de Dresde par rapport à la jonction de leurs troupes, soi-disantes auxiliaires, en Bohême avec celles d'Autriche pour venir conjointement m'attaquer en Silésie, ont été un peu vives, et que cela, avec le corps des troupes que je ferai assembler proche de Magdebourg, lui a donné à penser, je sais que cette cour a d'abord envoyé des courriers à celle de Pétersbourg, apparemment pour avoir son conseil et son consentement sur l'entreprise susdite. Mon intention est donc que vous en deviez parler au comte de Woronzow et le disposer de dissuader absolument la Saxe, pour qu'elle ne se commette pas de cette manière avec moi, et qu'elle ne se prête point à donner ses troupes pour agir offensivement contre moi. Il est à croire que, lorsque cette dépêche vous arrivera, les ministres russiens auront déjà pris leur parti sur ce sujet, mais la résolution qu'ils auront donnée à la Saxe, me servira toujours de pierre de touche pour savoir si le comte de Woronzow est si sincère et si dévoué à moi, comme il a toujours prétendu de l'être; car si le ministère russien consent à la démarche que la Saxe pense de faire contre moi, je vois bien que toutes mes peines et tout mon argent qu'il a pris, sont perdus. Quant au carrosse que je fais faire pour l'Impératrice, vous pouvez dire au comte de Woronzow, que comme cela serait un ouvrage achevé et dont on n'aurait même pas fait de parail à Paris, il était impossible qu'il pût être à Pétersbourg au mois d'août; mais pour ce qui est de mon portrait,1 je crois qu'il sera achevé, et je viens d'ordonner qu'on doive l'envoyer au plus tôt au président de Lesgewang, pour que celui-ci vous le fasse parvenir. Ne l'ayant point vu depuis que je suis parti de Berlin, je ne saurais juger s'il est bien exécuté ou non; en tout cas, vous soutiendrez que c'est d'après nature, et vous tâcherez même de prévenir la princesse d'Anhalt-Zerbst là-dessus, pour qu'elle dise, lorsqu'elle verra ce portrait, que cela ressemble comme deux gouttes d'eau. J espère que vous vous serez concerté avec le ministre de Lesgewang par rapport au cadre d'ambre que j'ai ordonné pour l'Impératrice.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 72—74.