<180> montagnes, arrête son opération. Je ne puis vous dire quand je pourrai me battre avec eux, mais, à vue de pays, entre ci et quinze jours nos affaires seront toutes décidées. Vous avez des idées très justes sur tout ce que vous me dites des affaires; sans entrer dans un plus grand détail, suffit que je les approuve en entier.

Je ne vous parle pas de mes dispositions, mais je puis vous assurer que je les soumettrais sans peine à la critique des Condé et des grands généraux. Enfin, patience, toute cette fusée se débrouillera bientôt, et vous verrez que j'ai accusé juste sur ce que je vous ai mandé, il y a quelques jours de poste.

Adieu, mon cher Podewils, je vous prie de travailler sans relâche, comme j'en fais de même de mon côté, et d'être persuadé que je suis votre fidèle ami

Federic.

Arrangez, je vous prie, tout avec Bielfeld,1 j'ai tant de choses importantes sur les bras qu'il m'est impossible d'entrer dans ces sortes de choses poux le moment présent.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


1867. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Faulbrück, 30 mai 1745.

Mon cher Podewils. J'ai reçu votre courrier en me mettant en marche. Dans quelques jours nous aurons une affaire avec les ennemis, cela peut aller, au plus loin, au 4 ou 5 de juin. Si elle est bien décisive, je n'écouterai pas vos raisons et j'agirai en Saxe; si elle n'est pas, je serai plus modéré, et si elle est malheureuse, vos remontrances sont inutiles. C'est ce que je puis vous répondre. J'ai à présent tant de détails de ma besogne sur le corps que je vous prie de me dispenser de vous parler politique; nos armes vont décider de tout: c'est où je tourne à présent et mon bon sens et ce que je suis capable de raisonnement. Cela fini, nous aviserons à ce qu'il y aura à faire, mais ma fortune sera le baromètre de mes projets ultérieurs. Je vous promets, en attendant, les sauve-gardes pour votre beau-frère.2 Adieu. Donnezvous patience jusqu'à l'Ascension,3 et j'ai bonne espérance que vous aurez bonne nouvelle. Je suis votre fidèle ami

Federic.

L'armée est fort brillante et remplie de la meilleure volonté du monde, et d'une haine non pareille contre les Saxons.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Vergl. S. 149.

2 Graf Schulenburg auf Lieberose in der Niederlausitz.

3 Das Himmelfahrtsfest war am 27. Mai gewesen; der König meint Pfingsten.