<196> de faire tout au monde pour la redresser, par la diligence que vous ferez pour arriver à Hanovre, et par l'attention que vous emploierez pour savoir au juste, et sans vous laisser duper encore, l'impression que la victoire complète que, grâce à Dieu, j'ai remportée sur les Autrichiens et les Saxons, fera sur le roi d'Angleterre et sur son ministre, et ce qu'ils pensent de faire, s'il n'y a pas moyen de tourner la négociation de manière que les Anglais eux-mêmes viennent me proposer un accommodement avec la reine de Hongrie d'une façon plus convenable qu'on n'a fait jusqu'ici. Sur quoi, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1887. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
[Nahorzan], ce 18 [juin 1745].
Mon cher Podewils. Je vois bien que vous n'avez aucune idée de la guerre, sans quoi vous jugeriez de la terreur où sont nos ennemis. Soyez sûr que c'est quelque chose qui ne se croit point si on ne le voit; nous les chassons toute part, et ils ne tiennent en aucun endroit. Demain, l'avant-garde marche à Königgrätz, et c'est-là mon nec plus ultra. Ne croyez point que je ferai les sottises que les Autrichiens souhaiteraient de me voir faire. Je m'en garderai bien; il ne s'agit, en attendant, que de voir ce que fera votre politique. Je crois que nous avons amolli le cœur endurci de Pharaon, et qu'à présent il sera et plus souple et plus traitable.
Valory n'a reçu aucune nouvelle, depuis que je suis ici. Si le prince de Conty fait des sottises, la France sera la première à s'en repentir. J'attends l'événement pour en juger. Adieu, soyez tranquille sur notre sujet, et soyez persuadé que je suis votre fidèle ami
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
1888. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.
Camp de Nahorzan, 19 juin 1745.
Je suis persuadé que votre Woronzow vous trompe. B a les propos plus doux que le Grand-Chancelier, mais étant plus fin, il en est plus dangereux. A Berlin Tschernyschew parle bien autrement que Woronzow à Pétersbourg. Tschernyschew a été au désespoir, en apprenant que nous avons si maltraité les Autrichiens et les Saxons.
Fr.
Nach dem eigenhändigen Concept. Das Datum aus einer Abschrift der Cabinetskanzlei.