1° Qu'on lui donnerait en partage toute la Bohême, et qu'elle voudrait alors me garantir toute la Silésie, en y joignant encore cette partie de la Haute-Silésie dont la reine de Hongrie est restée en possession par la paix de Breslau.
2 ° Que le roi de France donnerait une de ses filles au prince Xavier.
3° Que ce prince Xavier deviendrait roi de Pologne, et
4° Que la France lui fournirait la dépense pour entretenir quelque armée en Pologne.
J'ai conseillé à Valory qu'on devrait entrer en matière avec les Saxons sur ces conditions-là, et je crois qu'on ferait un coup de parti, si l'on pouvait détacher par là les Saxons des Anglais et des Autrichiens; bien que vous conceviez bien que mon but en tout ceci n'est que devoir la Saxe détachée de ses alliés présents et de faire alors autant qu'il sera convenable selon les conjonctures que le temps nous amènera.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1907. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Camp de Divetz, 9 juillet 1745.
Mon cher Podewils. Dans ma lettre d'hier, j'ai oublié à vous dire que, quoique je ne table point du tout sur la réussite de la négociation que le comte de Vaulgrenant tâchera d'entamer à Dresde, et que même je ne- m'en promette pas beaucoup, néanmoins, comme il se pourrait que la cour de Dresde, remplie de projets et voulant s'agrandir à quelque prix que ce soit, mordît à l'appât, je crois que vous ferez bien d'écrire à la cour de Cassel, pour la disposer, par des représentations en termes convenables généraux, de ne pas se précipiter à prendre des engagements avec la cour de Vienne et ses alliés; qu'il pourrait arriver que les affaires prissent peut-être en peu de temps encore tout un autre train, et qu'ainsi la cour de Cassel devrait temporiser au moins encore un ou deux mois, pour ne pas se précipiter sur des engagements qu'elle pourrait alors regretter, si les affaires changeaient de face. Et sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1908. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE ROTHENBURG AU CAMP DEVANT KÖNIGGRÄTZ.
Au camp [de Divetz], ce 10 [juillet 1745], à quatre heures.1
Mon cher Rothenburg. Je suis bien aise de vous savoir bien établi dans votre camp, et que tout s'y trouve en bon état. Je suis ici toujours occupé du même objet qui est de faire le plus de mal que je puis
1 In den Œuvres de Frédéric le Grand XXV, 546 irrthümlich zum August 1745 eingereiht.