de ne vouloir point donner de troupes contre Votre Majesté. Il m'a dit que ce n'était pas non plus son intention, et que l'expédient pour la Saxe était conçu en termes qu'il espérait que la cour de Vienne ne l'accepterait pas ... Il m'a témoigné son embarras extrême où les menaces de la cour de Vienne le mettaient. . . Enfin, il faut dire que ce Prince n'est plus le maître, par tout ce qui l'environne, et ne sait plus comment se sauver. Le Grand-Chambellan est trop faible contre la cabale . . . Seckendorff a eu le front de me dire qu'il était étranger et qu'il ne s'était jamais mêlé de rien.“ | possible pour rompre tout-à-fait cette affaire, ou, si cela n'est plus possible, pour la faire tramer au moins autant qu'il se pourra faire, ne fût-ce aussi qu'un ou deux mois encore. Federic. |
Nach dem Concept.
1920. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A LILLE.
Camp de Russek, 17 juillet 1745.
J'ai reçu la relation que vous m'avez faite le 2 de ce mois. L'affaire sur laquelle vous devez présentement insister le plus, est celle des subsides; aussi tâcherez-vous par tous les moyens possibles et convenables de la finir au plus tôt possible. Comme vous êtes assez instruit tant sur la somme des subsides que je demande que sur les termes à me les payer, je n'ai rien à ajouter, sinon que vous devez insinuer aux ministres, et surtout au comte d'Argenson, que les ravages que les Autrichiens avaient faits cet hiver en Silésie, et l'invasion des Saxons m'avaient fait perdre plus de deux millions d'écus de revenus, que j'avais été obligé d'y ajouter plus de deux autres millions d'extraordinaire; que la France, et surtout M. le comte d'Argenson, devait savoir ce que c'est que la dépense de la guerre, et que j'en étais à présent à ma quatrième campagne; que les revenus de la Silésie m'avaient mis, à la vérité, à mon aise, mais que le grand nombre de troupes que j'étais obligé d'y entretenir, absorbaient tous ces revenusla; qu'on devrait être persuadé en France que je n'aimais point d'être a charge à mes alliés, si dans le cas présent des besoins très pressants ne me forçaient, pour ainsi dire, de faire une démarche qui est contre ma façon de penser et contre mon goût.
Quant aux inquiétudes qu'on a tâché à donner aux ministres, par les bruits qu'on a semés comme si je travaillais à ma paix particulière avec la reine de Hongrie, vous direz au comte d'Argenson que la France pouvait être tranquille sur les soupçons de négociations avec nos ennemis; que le roi de France était informé de tout ce que j'avais fait négocier à Londres, mais que, pour en ôter tout sujet de soupçon, J avais déjà expédié des ordres pour rappeler mon ministre d'Angleterre. Vous ajouterez à tout cela que, pour montrer ma bonne volonté à la