<228> notre traité — que ce traité n'a été accompli dans aucun point de la part de la France: 1° qu'on avait laissé repasser le Rhin au prince Charles sans le poursuivre; 2° que l'on m'avait promis des secours, en cas que je fusse attaqué dans mon pays, mais qu'il n'a été question ni de secours, ni [de diversion]1 de la part de la France; en un mot, que je les prie de me dire si je ne m'abîme pas dans leur alliance, et quel est le profit que je puis espérer d'une liaison où la charge est entière de mon côté et aucun avantage qui la répare. En un mot, le cas est très pressant, et je ne ferais pas de reproches et ne parlerais pas si fortement, s'il ne me fallait une réponse catégorique et prompte, que la France est la maîtresse de faire comme elle le trouvera bon. Quant à la plainte des Français que je les avertis si tard des secours que je leur demande, cela se réduit à ce qu'ils se plaignent que je leur aie ménagé beaucoup de millions que j'ai mis du mien, pour les obliger à présent à une dépense moindre, mais nécessaire. En un mot, faites votre possible pour que je reçoive une réponse positive, quand même il faudrait rabattre quelque chose, car d'un mauvais payeur il faut prendre ce que l'on peut.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1927. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Chlum, 21 juillet 1745.

Mon cher Podewils. Vos deux relations du 13 de ce mois m'ont été bien rendues. Je suis fort de votre sentiment sur l'article de [l'élection et de la] paix générale.2 J'ai vu par la relation de votre neveu que les Anglais veulent nous voir, pour ainsi dire, venir à genoux et sous leur arbitrage absolu. L'unique raison qui puisse m'obliger d'en venir là, c'est si la France ne nous secourt point avec des subsides, car c'est là un article plus fort que tous les arguments politiques que l'on peut employer dans le monde. Vous devez être à présent informe de mes intentions à l'égard du roi de Pologne. J'ai fait la dernière tentative; si celle-là ne réussit point, je préviendrai un ennemi irréconciliable, en portant la guerre dans le cœur de son pays et n'imitant point votre timide politique qui ne ferait que d'augmenter l'orgueil de



1 Lücke in der Vorlage in Folge mangelhafter Dechiffrirung.

2 In der mangelhaft dechiffrirten Vorlage steht sinnlos: „de l'électeur de Bavière paix générale.“ Von Baiern ist in den beiden Berichten des Grafen Podewils nur an einer Stelle die Rede, wo es heisst, ein Gegencandidat gegen den Herzog von Lothringen könne nur der Churfürst von Sachsen sein „depuis la défection de la Bavière.“ Die Stelle, auf die sich der König zu beziehen scheint, lautet: „Le meilleur serait sans doute de traîner l'élection, s'il est possible, jusqu'à l'arrière-saison ou même à l'hiver, pour voir si alors on ne pourrait pas trouver moyen de concilier les esprits et parvenir à la paix générale.“