<229> ces indignes ennemis, et qui, après avoir joui de l'impunité après l'irruption en Silésie, attendraient le moment qu'ils jugeraient favorable pour me jouer la guerre peut-être droit à Berlin. J'approuve donc très fort que vous fassiez une espèce de confédération en ma faveur en Pologne et je vous laisse la direction de cette affaire.1
Quant à un premier ambassadeur pour envoyer à Francfort, il me semble que ce n'est pas un animal fort rare à trouver. Le comte de Dohna serait en cas de besoin fort bon pour un tel emploi, mais vous en prendrez un où vous voudrez. Si le roi de Pologne n'entre en rien dans les propositions que je lui ai fait faire, il est inutile pour lui ma voix, car il se donne l'exclusion à lui-même, et en ce cas je donnerai ma voix à l'électeur de Bavière.
Votre protestation est bien imaginée,2 vous n'avez qu'à la tirer au clair. B faut bien que l'armée des Autrichiens soit à l'agonie, car on y fait venir des médecins de tous les côtés: voilà le duc d'Aremberg nouvellement arrivé pour faire l'adlatéré, voilà le prince Lobkowitz, et s'ils en envoient encore un, vous pourrez compter qu'ils perdront tout. Je vous envoie ci-joint ma relation,3 qui est vraie jusqu'au bout des ongles; je vous prie d'avoir soin que ces petits papiers courent par toute l'Europe, et je me flatte que leur simplicité et leur vérité leur donneront du crédit. Sur quoi, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung. 4
1928. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
[Lager bei Chlum], 22. Juli 1745.
In Betreff der polnischen Verhältnisse fügt Eichel dem Schreiben des Königs die Mittheilung hinzu, „dass mit Anfang dieses Monats allhier ein polnischer Cavalier, jedoch ganz incognito und unter dem Namen eines, so wegen Lieferungen für Armee Contracte schliessen wollen, in dem vorigen Lager angekommen ist und bei Sr. Königl. Majestät um eine secrete und Privataudienz Ansuchung gethan, auch erhalten hat.... Nach des Herrn Generalmajor Polentz Dolmetschen
1 Vergl, die folgende Nummer.
2 Podewils berichtet, 13. Juli : „Nous avons, sous le bon plaisir de Votre Majesté, chargé le sieur de Pollmann ... de se concerter d'avance avec le ministre palatin . . . sur une protestation dans les formes des deux Électeurs tant contre l'admission de la voix électorale de Bohême que contre l'élection même.“
3 Bei Droysen, Kriegsberichte a. a. O., 172.
4 Vom 17. Juli ab bis Anfang October 1745 liegen eigenhändige Concepte des Königs zu den chiffrirten Ausfertigungen der Cabinetsschreiben an Podewils nicht mehr vor. Eichel schreibt an Podewils, Rohnstock 22. October 1745, er habe bei seiner Gefangennehmung in der Schlacht bei Soor (30. Sept.) es ermöglicht, neben allen übrigen Papieren von Wichtigkeit auch „alle Königl. Höchsteigenhändigen Schreiben und Aufsätze“ zu vernichten. Eine eingehende Controle ergiebt, dass diese Aufzeichnungen des Königs in den chiffrirten Ausfertigungen bez. in den dem Ministerium zur Kenntnissnahme übersandten chiffrirten Abschriften der Cabinetskanzlei lückenlos erhalten sind.