<23> et le priais de m'en dire en ami ses sentiments, me persuadant, encore, qu'il n'en ferait jamais un mauvais usage, et que, si même il rejetait ces idées, il n'en parlerait jamais à personne.
Quant à vous, je veux bien vous dire pour votre direction que vous devez insister bien plus sur la pacification d'Allemagne que sur tout le reste, puisque celle-là m'est l'article le plus important. Vous insinuerez, pourtant, toujours que l'article sine qua non serait toujours de tirer l'Empereur de ses embarras.
Après cela, je veux bien vous dire confidemment que je n'accrocherai point l'ouvrage de la paix par mes propres intérêts, mais que, si je puis faire mes affaires en temps, cela me serait bien agréable, et que, si vous me servez bien et à mon souhait dans cette occasion par votre adresse et habileté reconnue, je ne vous augmenterai pas seulement votre pension, mais récompenserai encore votre fidélité d'une manière distinguée.
J'attends sur tout cela votre rapport détaillé au plus tôt possible.
Et sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1700. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.
Berlin, 26 janvier 1745.
Après avoir envoyé aujourd'hui la dépêche que je vous ai faite, je viens de recevoir par un courrier que mon ministre à la cour impériale, le sieur de Klinggræffen, m'a envoyé, la triste nouvelle que l'Empereur est mort le 20 de ce mois d'une goutte remontée à la poitrine. Voilà encore un grand événement qui changera bien les scènes. Vous ne manquerez pas d'en parler incontinent à milord Harrington, en lui disant en mon nom de la manière la plus polie que comme j'estimais infiniment ses grandes lumières et que j'avais une confiance parfaite en lui, je souhaiterais de bon cœur de pouvoir me concerter avec lui sur ce qu'il y avait à faire dans ces circonstances, et que j'espérais de lui qu'il voudrait bien me faire part de ses sentiments et de la façon de penser de sa cour sur ce sujet.
Vous lui insinuerez en même temps que je n'étais nullement éloigné de me concerter avec ladite cour par rapport à ce qu'il y aurait à faire dans cet événement, pourvu que je trouverais ma sûreté et ma convenance par elle.
Vous ne manquerez pas de m'en faire votre rapport au plus tôt possible. Et sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.