<260> de ce mois. Je veux bien me persuader que vous ne souffririez point qu'on vous parle d'un ton menaçant sur mes affaires, et que, si cela arrivait, vous ne manquerez pas d'y répondre d'une manière conforme à ma dignité, en donnant à entendre que vouloir me menacer, est autant que de youloir tout gâter.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1963. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Camp de Chlum, 14 août 1745.
Mon cher Podewils. Vous verrez, par la dernière dépêche chiffrée que j'envoie à Andrié, que je me rends à la raison et à la nécessité en dépit de mes intérêts, et, en un mot, que je fais tout ce qu'un homme prudent peut faire. L'article que le prince d'Anhalt a fait mettre dans les gazettes1 est une bagatelle dans le fond et ne pourra faire de la peine qu'à Schmettau et Schwerin,2 que je n'ai lieu de ménager l'un ni l'autre par rapport à leur ridicule conduite ; c'est pourtant : « ce prince d'Anhalt, cette bonne tête, qui mène toute cette besogne ». Vous n'avez de confiance en personne, quand la peur vous saisit; vous aviez lieu de craindre comme nous combattîmes à Friedberg, car alors tout l'État ne dépendait que d'un cheveu; mais à présent, le cas est bien différent, et il ne faut pas que vous confondiez les ordres que je vous ai donnés alors avec ceux que je vous donne à présent, et qui sont en tout différents des autres. Nous nous tirerons, s'il plaît à Dieu, d'affaire avec dignité et en nous faisant respecter, ce qui était impossible avant la journée du 4 juin; en un mot, avec les meilleures intentions du monde, vous êtes trop timide dans de certaines occasions et circonstances. Je ne vous veux aucun mal de ce que vous me dites votre sentiment avec franchise, mais je trouve que dans de certaines circonstances et occasions vous voyez trop noir. Adieu.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1964. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL FÜRST VON ANHALT-DESSAU IN BERLIN.
Lager bei Chlum, 14. August 1745.
Durchlauchtigster Fürst, freundlich geliebter Vetter. Ich habe Ew. Liebden, wiewohl in dem höchsten Vertrauen, bekannt zu machen nicht anstehen wollen, wie der englische Hof sich jetzo sehr bemühet, zwischen
1 Vergl. Berlinische Nachrichten vom 7. August 1745 und Preussische Staatsschriften I, 687.
2 Es heisst in dem Artikel, der König habe „Dero erstem Feldmarschall, des Herrn regierenden Fürsten von Anhalt Durchlaucht, Ordre ertheilet, die in den hiesigen Landen stehende Regimenter mobil zu machen.“ .... Im Uebrigen habe der König noch nicht entschieden, von wem das zu formirende Corps commandiret werden solle, „ob sich gleich verschiedene Competenten dazu finden.“