<268> la nouvelle de sa mort, et surtout l'issue de notre négociation d'Hanovre. Si celle-ci réussit à notre gré, je n'enverrai pas si tôt quelque autre en France, et j'aimerais alors mieux d'envoyer votre neveu en Angleterre, où il me pourra rendre des services essentiels par la capacité dont je le connais. Si notre négociation à Hanovre s'écroule, ce sera encore votre neveu que j'enverrai alors en France. Sur quoi, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1975. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Camp de Semonitz, 2 septembre 1745.
Mon cher Podewils. Après avoir vu tout le détail tant de la relation que vous m'avez faite le 28 du mois d'août passé que de celle qu'Andrié m'a faite, de même que des pièces y jointes,1 je veux bien vous dire que je suis très satisfait de ce qu'Andrié a fini l'ouvrage de la convention touchant la paix à faire avec la reine de Hongrie et la Saxe, avant le départ d'Hanovre. Je suis de même content des conditions qui y sont stipulées; c'est pourquoi je vous en renvoie ci-clos l'instrument de la ratification, signé de moi, que vous ne manquerez pas d'envoyer incontinent par un exprès ou par une estafette à Andrié, pour qu'il en puisse faire l'échange de la manière accoutumée; en quoi vous ne perdrez pas un moment, pour que l'échange se puisse faire au temps prescrit.
J'approuve les petites additions que vous avez faites dans l'instrument de ratification, de même que vous avez averti d'abord le prince d'Anhalt de la signature de ces préliminaires, pour qu'il fasse cesser les hostilités contre la Saxe, selon les ordres qu'il a de ma part. B faudra voir à présent ce que la cour de Vienne en fera, et quels ordres elle donnera au prince Charles de Lorraine pour la cessation des hostilités, et vous pouvez croire que je ne ferai point sortir mes troupes de la Bohême avant que la cour de Vienne n'ait ratifié les préliminaires; et l'évacuation se fera après de part et d'autre en même temps.
Pour le traité à faire avec la cour de Vienne, il faut bien se contenter d'un temps de six semaines, par la distance qu'il y a entre Vienne et Londres; mais ce que vous aurez à observer, c'est que vous minuterez vous-même le projet du traité définitif de paix, où vous éclaircissez les points qu'on a mis dans les préliminaires d'une manière un peu trop vague et trop générale; bien qu'il faille que tout reste dans le sens des préliminaires. Vous observerez surtout soigneusement de prévenir toutes les chicanes qu'on pourrait inventer un jour pour disputer sur les termes du traité; c'est pourquoi vous éviterez tout équivoque ou double sens, et vous vous expliquerez partout si clairement,
1 Die von Andrié und Harrington am 26. August unterzeichnete Convention von Hannover. Gedruckt bei Wenck, Codex juris gentium II, 191.