<289> nation, celle-ci se révoltera apparemment contre l'opiniâtreté de la reine de Hongrie, prendra notre parti et obligera le roi d'Angleterre, pour son propre honneur et pour la gloire de la nation, de faire accepter notre convention à la reine de Hongrie, bon gré mal gré qu'elle en ait.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinctskanzlei.
1997. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Camp de Staudenz, 26 septembre 1745.
J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 13 de ce mois. J'approuve fort tous les propos que vous avez tenus au marquis d'Argenson par rapport au secours que la France me doit, pour ne pas rendre ma situation trop violente si après l'élection de l'Empereur, qui s'est actuellement faite en faveur du duc de Lorraine, les Autrichiens s'avisaient de retirer leurs troupes du Rhin pour venir m'accabler ici de toutes leurs forces. Mais je trouve la réponse que ledit marquis vous a donnée là-dessus, fort vague; il n'y parle que d'une augmentation considérable dans les troupes de France pour la campagne prochaine : c'est ce qui n'est pas présentement mon cas. D'ailleurs tout ce qu'il dit des efforts que le roi de France fera pour soutenir les intérêts de ses alliés, est trop général pour que vous n'en dussiez pas tâcher d'avoir une explication plus claire; c'est pourquoi mon intention est que vous deviez le faire s'expliquer plus positivement sur le nombre des troupes dont on veut nie secourir si les Autrichiens détachent du Rhin et si, conjointement avec les Saxons, ils veulent m'accabler, sur le chef qui commandera alors ces troupes françaises, où et par quelle route on m'enverra ce secours-là. J'attends votre relation sur tous ces points-là avec bien de l'impatience, et vous me donnerez en même temps des nouvelles du maréchal de Belle-Isle.1 Quant à l'envoyé qu'on destine pour la Russie, il faut que je vous dise que je n'ai rien à dire contre le sieur d'Aillon, et que je me remets là-dessus au bon plaisir de la France, si elle veut l'y laisser ou donner à quelque autre ce poste, pourvu qu'il ait des moyens efficaces en mains pour soutenir ses négociations.
Federic.
Nach Abschrift der Cabînetskanzlei.
1998. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.
Camp de Staudenz, 26 septembre 1745.
J'ai reçu vos relations du 2 et du 4 de ce mois. Vous pâtissez2 de l'irrésolution et de l'indétermination du sieur d'Aillon aussi souvent
1 Belle-Isle war im August aus der Kriegsgefangenschaft entlassen worden. Vergl. S. 2 ff.
2 In der mangelhaft dechiffrirten Vorlage: paraissez.