<310> qui me font bien augurer de l'avenir. Les Hollandais semblent également en de bonnes dispositions, et, notre paix faite, la Flandre, le Brabant et l'Italie restent aux Autrichiens comme un prix pour lequel il faut se battre pour le ravoir. Ainsi la guerre se perpétuera, et peut-être le Turc officieux en continuera-t-il l'enchaînement. En attendant, nous jouirons de la paix sous l'ombre de la garantie des Puissances maritimes; cette entrave me paraît si forte que je crois la cour de Vienne hors d'état de la rompre.
Andrié peut signer la paix du moment que Vienne sera redevenue flexible; je montre beaucoup de modération à l'Europe, peut-être cela fera-t-il revenir le public sur l'idée d'une ambition trop vaste qu'il me prête.
Vous pouvez débiter d'avance que j'entrerai le 20 en cantonnement sur mes frontières; il faut tirer le diable par la queue étrangement pour subsister. Votre éloignement vous empêche de voir toutes les difficultés qu'il nous faut vaincre pour faire seulement ce que nous faisons.
Adieu. Si malheur ne m'arrive, je serai sans faute le 3 de novembre à Berlin.
Je suis avec estime votre fidèle ami
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
2026. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Camp de Trautenau, 13 octobre 1745.
Ayant déjà répondu à vos lettres du 9 de ce mois, je n'y trouve rien à ajouter, si ce n'est que j'approuve fort les instructions que vous avez données à Andrié. Quant à nos chiffres et papiers de conséquence, j'ai reçu des avis assurés, par Lesser, qu'ils ont été déchirés ou brûlés imperceptiblement, excepté quelque peu de lettres de Valory et des pièces sans conséquence. Cependant toutes les circonstances de la conduite des Autrichiens me confirment dans l'idée que j'ai, que la dernière bataille n'a été qu'une tentative d'obtenir de meilleures conditions de la paix. Eichel m'a fait savoir qu'on ne l'a examiné en aucune manière et qu'il est traité fort poliment. Je compte que son extradition se fera le 15 ou le 16 de ce mois.
Au reste, si Klinggræffen n'est pas absolument nécessaire à Munich, je persiste dans la résolution de le rappeler, et comme Geuder parait retarder son retour, ses gages cesseront dès ce moment. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.