<358> ministère russien de notre convention d'Hanovre, en déclarant que, comme cette convention était fondée sur la paix de Breslau que l'Impératrice avait pareillement garantie, Sa Majesté Britannique espérait qu'on approuverait à Pétersbourg les arrangements pris avec moi à Hanovre et qu'on n'écouterait pas les insinuations que les cours de Vienne et de Dresde pourraient y faire pour y donner une fausse tournure. Vous en parlerez au lord Hyndford.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
2087. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Görlitz, 3 décembre 1745.
Mon cher Podewils. Je suis fort content de mes nouvelles d'Andrié, et je me flatte qu'à la poste prochaine nous aurons encore quelque chose de plus positif. Nos lettres de Pétersbourg ne sont pas comme je les souhaiterais, mais il y a un lénitif à tout cela. En attendant, nos affaires de Saxe vont à merveille, et je suis charmé que vous et ma patrie soient contents de moi; nos opérations ne dureront assurément pas plus de huit jours dans ce pays, et vous verrez que cela seul peut nous donner la paix, comme je vous l'ai bien dit. Tout le pays est pour nous; on les traite aussi doucement qu'il est possible, indépendamment de quoi tout se ruine. Le cœur me saigne quand je vois tout le mal que je suis obligé de faire malgré moi; une paix sage aurait prévenu toutes ces désolations. Vous savez que je n'en ai point été le maître, et que ce sont les Saxons eux-mêmes qui se sont attiré tous ces malheurs à dos. Je ne me laisserai point endormir actuellement et je mettrai tant de vigueur dans mes opérations, ou que le roi de Pologne sera obligé de faire la paix, ou que même il ne sera pas en état de me faire la guerre, la campagne prochaine.
Adieu, je vous expliquerai mes intentions ultérieures en chiffre, sur nos dernières relations.
Je suis avec estime, mon cher Podewils, votre fidèle ami
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
2088. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Quartier général de Görlitz, 3 décembre 1745.
Mon cher Podewils. Je viens de recevoir la nouvelle que le roi de Pologne avec la Reine son épouse et les deux Princes aînés sont partis, le 1er de ce mois, de Dresde vers Prague, et que le reste de la famille royale est parti à Königstein. J'en suis très fâché et plains fort ce bon Prince de ce qu'il se laisse si mal mener par son traître de ministre.