<51> j'y trouve mes sûretés et mes convenances d'une manière également honorable et solide.
Vous prierez aussi le marquis de Valory de vouloir bien vous instruire de l'impression que ses insinuations pourraient avoir faite sur l'esprit du roi et de la reine de Pologne, quelle réponse on lui aura faite et quelle apparence il trouve de réussir dans sa négociation, pour laquelle vous l'observerez autant qu'il sera possible; et comme la cour de Saxe ne manquera pas d'exhaler en plaintes contre moi envers le marquis de Valory, vous le mettrez au fait du peu de fondement qu'il y a, de la manière dont on s'est conduit à Dresde à mon égard pendant la dernière campagne jusqu'ici et même avant ma lévée de boucliers en faveur de l'Empereur et de la France, de la défiance qu'on vous a toujours marquée, de leur éloignement et haine contre la France et de leur prévention outrée pour la cour de Vienne et de ses alliés, et généralement de tout ce qui peut donner des lumières à ce ministre pour la réussite de sa négociation, en me mandant avec tout le soin et tout le détail possible les progrès [qu'il pourrait faire] ou les refus qu'il pourrait recevoir, aussi bien que la façon dont la cour de Dresde s'expliquera envers d'autres ministres étrangers, et principalement ceux d'Angleterre, de Russie et de Hollande, sur le voyage du marquis de Valory.
Federic.
H. Comte de Podewils.
Nach dem Concept.
1727. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.
Potsdam, 15 février 1745.
La relation que vous m'avez faite en date du 5 de ce mois, m'a été bien rendue et me donne d'autant plus de satisfaction que j'y ai vu que la plus grande partie de la nation anglaise entre assez dans ma façon de penser sur les démarches du ministère précédent de l'Angleterre. Comme les dépêches que je vous ai faites jusqu'ici vous auront mis assez en état de vous expliquer, là où il conviendra, sur ma manière de penser sur les conjonctures présentes, je ne doute nullement que vous n'en ferez un bon usage; aussi mon intention est que vous devez dire tout au long au lord Harrington tout ce que j'ai écrit au comte de Podewils à la Haye dans la dépêche que je lui ai faite et dont je vous ai envoyé la copie. Vous y ajouterez encore que, du temps que j'avais fait mon traité de Breslau avec la reine de Hongrie sous la garantie de l'Angleterre, l'Empereur défunt était encore dans la possession plénière de ses États héréditaires, et que je n'avais jamais pu m'imaginer qu'on voulait l'en priver; mais comme peu après, la reine de Hongrie s'était avisée d'attaquer l'Empereur dans ses possessions et de l'en chasser, j'avais d'abord fait mes représentations, tant à la cour de Vienne qu'au roi d'Angleterre, que malgré la paix que je venais de conclure avec la