1710. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A MUNICH.
Berlin, 2 février 1745.
J'ai reçu les relations que vous m'avez faites en date du 22 et du 23 de janvier, sur lesquelles je vous dirai que j'approuve tout-à-fait la conduite que vous avez tenue dans tout ce qui s'est fait, là où vous êtes, depuis le décès de feu l'Empereur. Il y a un grand embarras de moins par la résolution que le Prince-Successeur a prise de ne se point faire donner d'abord le titre de roi de Bohême, mais de prendre plutôt préalablement celui d'électeur et d'archiduc d'Autriche. Le caractère que vous m'avez fait de ce Prince me plaît infiniment ; aussi n'oublierez<33>vous rien pour gagner sa confiance, et le soutiendrez adroitement dans les sentiments qu'il a fait paraître jusqu'ici.
J'attends de vos nouvelles le plus souvent qu'il sera possible. Au reste, je veux bien vous dire que, si Je prince de Zweibrücken est un sujet de cœur et d'esprit et point engagé dans le service de la Bavière, vous me ferez plaisir, si vous le pouviez engager, quand le temps convenable à cela sera venu, de venir me voir un jour ici; outre cela, mon intention est que vous deviez chercher une occasion convenable pour sonder adroitement le général Saint-Germain si, la guerre présente finie, il voulait bien entrer dans mon service. Et sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.