1752. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE A MUNICH.

Berlin, 14 mars 1745.

La lettre que le lieutenant-général comte de Mortagne m'a remise de la part de Votre Altesse Électorale, m'a fait autant de plaisir que les assurances qu'Elle m'a bien voulu faire donner de la continuation des mêmes sentiments d'amitié que feu l'Empereur Son père, dont la mémoire me sera éternellement chère, m'a toujours témoignés.

Je ne puis qu'applaudir à la fermeté que Votre Altesse Électorale témoigne dans le commencement de Son règne à ne Se point laisser gagner par les artifices de Ses ennemis, qui, en voulant La détacher de Ses alliés et de Ses amis, ne cherchent dans le fond que Sa ruine.

J'espère aussi que Votre Altesse Électorale voudra bien être persuadée que je ne me départirai jamais de Ses intérêts, mais que je les regarderai toujours comme inséparablement attachés aux miens propres, et que j'en aurai, dans toutes les occasions qui se présenteront, un soin tout particulier.

Je me réfère, au reste, à tout ce que le sieur comte de Mortagne Lui dira là-dessus de ma part, et comme sa personne m'a été fort agréable, je dois lui rendre la justice qu'il s'est acquitté avec beaucoup de zèle, de dextérité et d'adresse, et à mon entière satisfaction, des ordres dont il s'est trouvé chargé pendant le séjour qu'il a fait à ma cour.

Je suis avec les sentiments de la plus vive amitié et estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le bien affectionné et bon cousin et fidèle allié

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.