1765. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 23. März : „Valory m'a fait plusieurs questions, les unes plus extraordinaires que les autres, par exemple s'il était vrai que Votre Majesté avait renvoyé à Francfort Ses équipages de campagne, si on avait évacué Troppau et Jägerndorf, et si on avait renvoyé en Bohême des prisonniers qu'on avait faits depuis peu du côté de Glatz, et si l'officier qui avait fait cette expédition, avait été grondé d'importance pour avoir attaqué les Autrichiens. Je lui ai répondu qu'apparemment il avait ramassé tontes ces nouvelles au Fischmarkt . . . Mais il tomba tout d'un coup sur les négociations en Angleterre et à la Haye. Je lui répondis tout naturellement qu'il pouvait dormir en repos là-dessus, que le Roi son maître et le ministère de France étaient informés de quoi il s'était agi.“ | Neisse, 29 mars 1745. Mon cher Podewils. J'ai vu ce que vous m'avez mandé par rapport aux questions extraordinaires que le marquis de Valory vous a faites. J'avoue que je suis surpris de ce qu'il a pu ajouter foi à de pareilles sornettes, et vous ne manquerez pas de lui dire de ma part que j'espérais qu'il ouvrirait une bonne fois ses yeux, pour reconnaître que, par toutes les fausses confidences pareilles, nos ennemis n'avaient en vue que de semer de la méfiance entre nous et de nous brouiller ensemble, car au lieu de renvoyer des régiments, comme on a fait accroire à M. de Valory, il saura à présent que j'en fais venir actuellement. Ainsi que je crois de sa bonne pénétration qu'il sera convaincu à présent combien était faux tout ce qu'on lui avait conté sur mon sujet. Et sur cela, je prie Dieu etc. Federic. |
Nous sommes ici dans une grande crise, ou bien nous aurons la paix par le moyen de l'Angleterre, ou bien toutes les forces de nos ennemis viendront fondre de différents quartiers sur moi; je ne puis forcer le premier article; quant au second, ou je ne ramènerai pas un homme à Berlin, ou nous serons victorieux; le temps éclaircira tout.
Fr.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
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