1827. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRER A PARIS.

Quartier général de Camenz, 6 mai 1745.

Les ministres de France n'ont pas le sens commun. Ils parlent si superficiellement des affaires que c'est une pitié, et la prédilection incompréhensible qu'ils ont pour la Saxe, nous brouillera infailliblement tôt ou tard. Si ces gens m'attaquent, il faut que la France me donne des secours réels, ou bien je me vengerai de son infidélité.

Vous saurez à présent que l'électeur de Bavière a fait sa paix. Voilà une diversion en fumée ! Je ne compte pas plus sur celle du prince de Conty, et tout le fruit que je retirerai des secours de la France, c'est que, manquant toujours leur coup, ils tirent les épaules et déplorent leurs sottises: à quoi cela me mène-t-il? Des promesses magnifiques, point<147> d'exécution, et des excuses pitoyables qu'ils veulent que l'on prenne pour de l'argent comptant.

Vous m'avez promis des dessins de fauteuils etc., que je n'ai point reçus, mais que je voudrais avoir.

Nach dem eigenhändigen Concept. Das Datum aus der Abschrift der Cabinetskanzlei.

Fr.