1887. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
[Nahorzan], ce 18 [juin 1745].
Mon cher Podewils. Je vois bien que vous n'avez aucune idée de la guerre, sans quoi vous jugeriez de la terreur où sont nos ennemis. Soyez sûr que c'est quelque chose qui ne se croit point si on ne le voit; nous les chassons toute part, et ils ne tiennent en aucun endroit. Demain, l'avant-garde marche à Königgrätz, et c'est-là mon nec plus ultra. Ne croyez point que je ferai les sottises que les Autrichiens souhaiteraient de me voir faire. Je m'en garderai bien; il ne s'agit, en attendant, que de voir ce que fera votre politique. Je crois que nous avons amolli le cœur endurci de Pharaon, et qu'à présent il sera et plus souple et plus traitable.
Valory n'a reçu aucune nouvelle, depuis que je suis ici. Si le prince de Conty fait des sottises, la France sera la première à s'en repentir. J'attends l'événement pour en juger. Adieu, soyez tranquille sur notre sujet, et soyez persuadé que je suis votre fidèle ami
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.