2029. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 12. October: „Je devrais croire que Votre Majesté, pour S'attacher davantage l'Angleterre, ne devrait point balancer de lui promettre que, si la révolte d'Ecosse devait aller plus loin, Votre Majesté était prête, aussitôt que Sa paix serait faite avec la cour de Vienne, de fournir Son contingent auxiliaire à l'Angleterre.“ | Quartier général de Schatzlar,17 octobre 1745. Cela est très bien, mais ne passez pas le nombre de six bataillons. |
Podewils berichtet, Berlin 15. October: „Je ne doute pas un moment de la sincérité et des bonnes dispositions du ministère anglais pour Votre Majesté, mais la grande question est si l'Angleterre veut employer, comme elle a promis, la vigueur et les compulsatoires nécessaires pour forcer les obstacles que la paix a rencontrés jusqu'ici .... Selon tout ce qu'on voit et entend, la cour de Vienne n'est rien moins que disposée encore jusqu'ici à se réconcilier avec Votre Majesté sur le pied de la convention d'Hanovre . . . C'est pourquoi il me semble qu'il faut toujours ménager encore un peu la France et ne se point fermer entièrement cette porte, en cas que contre toute attente nous ne puissions parvenir bientôt à une prompte paix par l'Angleterre, et, comme Valory arrivera demain ici, j'espère que Votre Majesté ne désapprouvera pas, si, en lui parlant naturellement de la convention d'Hanovre et de tous les motifs qui y ont obligé Votre Majesté, aussi bien que du mauvais procédé des Français, je lui fais connaître que jusqu'ici, rien n'étant encore conclu avec la cour de Vienne, Votre Majesté avait encore les mains libres de ce côté-là; mais qu'Elle ne pouvait entrer dans aucunes mesures ultérieures avec la France.“ | Ceci est bien, mais j'avoue que je pâtis beaucoup de me trouver toujours entre l'enclume et le marteau, et qu'une situation décidée me conviendrait mieux. Car à la longue, il faudra rompre avec l'un; j'avoue que tous les préjugés humains sont pour la paix, mais les différentes nouvelles que nous recevons de Francfort-sur-le-Main sont si contraires que l'on ne sait qu'en augurer. Cependant, rien me paraît moins faisable qu'une paix entre la France et la reine de Hongrie, à moins d'un bouleversement total du système présent de l'Europe. Mais il arrive tant de choses imprévues, l'article des incidents est si vaste, et le malheur m'en a tant voulu, que je ne jure de rien. Ma fermeté a vaincu les mauvais procédés des Autrichiens, Eichel sera relâché demain. |
Mardefeld berichtet, Petersburg 28. September: „Comme Sa Majesté Britannique ne saurait ignorer les obligations de la cour de Vienne, je m'étonne qu'en lui communiquant les arrangements pris avec Votre Majesté à l'avantage de ladite cour, elle ne lui ait pas fait déclarer, dans ce moment même, nettement et sans détour, que, si la reine de Hongrie n'y donnait pas les mains, les Puissances “ maritimes cesseraient de lui fournir des subsides.“ | Mardefeld verra que l'Angleterre chemine droit. Car tout ce qu'il dit, elle vient de l'exécuter par le courrier que Robinson a reçu. Fr. |
Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande der Berichte. Das Datum aus dem demgemäss von Schumacher ausgefertigten chiffrirten Cabinetsschreiben an Podewils (praes. 20. Oct.).
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